Epargne
Delta Holding : des promesses d’introduction en Bourse globalement tenues
L’activité a augmenté de 12% pour dépasser de 4% les prévisions du business plan. La marge opérationnelle est inférieure aux promesses, mais les investissements ont été plus importants.

En avance sur le chiffre d’affaires mais en retard sur la marge. Tel pourrait se résumer la performance 2010 de Delta Holding, à l’issue de son plan d’affaires 2008-2010 qu’elle avait «vendu» au marché à l’occasion de son introduction en Bourse. En effet, le groupe contrôlé par la famille Fahim affiche un chiffre d’affaires consolidé de 2,2 milliards de DH, en amélioration de 12,1% par rapport à 2009 et dépassant de 4% les objectifs du business plan. Mais il faut dire qu’entre-temps, le périmètre de consolidation a été étoffé de quatre nouvelles filiales, dont deux basées en France, à savoir ISOSIGN (équipements routiers) et GLS (environnement). Toutefois, au niveau de la marge opérationnelle, le compte n’y est pas, avec un retard de près de 3 points, puisqu’au lieu des 18,6% visés pour 2010, le holding basé à Skhirat n’affiche qu’un ratio de 15,8%. Ce qui correspond tout de même à une progression à deux chiffres (+11%) du résultat d’exploitation qui pointe à 347,4 MDH. Il est à rappeler également que Delta Holding a investi, au titre du seul exercice 2009, quelque 30 MDH de plus par rapport à ce qui fut projeté, ce qui écrête imparablement les marges après amortissements des exercices subséquents. L’investissement de 2010 est, quant à lui, en phase avec le budget à 151 MDH. Le résultat financier a, lui, fortement pâti de lourdes pertes de changes inhérentes aux importantes hausses des prix des matières premières, pour aboutir à un déficit de 20 MDH, quatre fois plus important qu’en 2009.
Dans un tel contexte, et face à la non-récurrence de la plus-value de cession d’un terrain opéré en 2009, la progression du résultat net part du groupe a finalement été limitée à 5,2% (227 MDH). Une baisse de régime qui coûte 0,7 point à la rentabilité des fonds propres qui revient à 17,7% contre près de 20% en 2008.
