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Epargne

Delta Holding : des promesses d’introduction en Bourse globalement tenues

L’activité a augmenté de 12% pour dépasser de 4% les prévisions du business plan. La marge opérationnelle est inférieure aux promesses, mais les investissements ont été plus importants.

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Delta 2011 05 09

En avance sur le chiffre d’affaires mais en retard sur la marge. Tel pourrait se résumer la performance 2010 de Delta Holding, à l’issue de son plan d’affaires 2008-2010 qu’elle avait «vendu» au marché à l’occasion de son introduction en Bourse. En effet, le groupe contrôlé par la famille Fahim affiche un chiffre d’affaires consolidé de 2,2 milliards de DH, en amélioration de 12,1% par rapport à 2009 et dépassant de 4% les objectifs du business plan. Mais il faut dire qu’entre-temps, le périmètre de consolidation a été étoffé de quatre nouvelles filiales, dont deux basées en France, à savoir ISOSIGN (équipements routiers) et GLS (environnement). Toutefois, au niveau de la marge opérationnelle, le compte n’y est pas, avec un retard de près de 3 points, puisqu’au lieu des 18,6% visés pour 2010, le holding basé à Skhirat n’affiche qu’un ratio de 15,8%. Ce qui correspond tout de même à une progression à deux chiffres (+11%) du résultat d’exploitation qui pointe à 347,4 MDH. Il est à rappeler également que Delta Holding a investi, au titre du seul exercice 2009, quelque 30 MDH de plus par rapport à ce qui fut projeté, ce qui écrête imparablement les marges après amortissements des exercices subséquents. L’investissement de 2010 est, quant à lui, en phase avec le budget à 151 MDH. Le résultat financier a, lui, fortement pâti de lourdes pertes de changes inhérentes aux importantes hausses des prix des matières premières, pour aboutir à un déficit de 20 MDH, quatre fois plus important qu’en 2009.
Dans un tel contexte, et face à la non-récurrence de la plus-value de cession d’un terrain opéré en 2009, la progression du résultat net part du groupe a finalement été limitée à 5,2% (227 MDH). Une baisse de régime qui coûte 0,7 point à la rentabilité des fonds propres qui revient à 17,7% contre près de 20% en 2008.