Branoma : La diversification dans l’eau de source commence à  payer

Alors qu’il affichait des résultats en chute libre en 2010, le brasseur du Nord, Branoma, clôt l’exercice 2011 sur une note correcte en dépit d’une activité et d’une exploitation toujours compromises. Au volet activité d’abord, le volume des ventes n’a enregistré qu’une augmentation de 2,8%. Un état de fait qui s’explique par la coïncidence des mois de Châabane et Ramadan avec la saison estivale, période de forte activité pour la société. Mais plus que cela, les ventes ont été découragées par les révisions de prix à la hausse décidées par Branoma pour répercuter l’augmentation de la Taxe Intérieure de Consommation (TIC) sur les boissons ainsi que le coût du marquage fiscal sécurisé entré en vigueur en juin 2010. Mais du fait de ces mêmes révisions de prix, le chiffre d’affaires affiche une progression correcte de 8,3%, à 537 MDH.

En outre, les ventes ont également bénéficié de l’apport de l’activité de distribution de l’eau de source Ain Ifrane, ce qui porte à croire que l’acquisition de la Société Africaine des Eaux intervenue en juin 2010 a été un choix judicieux pour l’entreprise. N’empêche, le résultat d’exploitation s’inscrit en baisse de 9%, à 81 MDH, en raison de l’augmentation des charges d’exploitation, notamment le coût du marquage fiscal sécurisé et les coûts de promotion des ventes. Du coup, la marge opérationnelle cède près de 3 points, à 15,1%. Avec ces niveaux de réalisation, Branoma signe une deuxième année consécutive marquée par une progression cahoteuse de l’activité et de l’exploitation, loin des niveaux de performance affichés jusqu’en 2009 grâce à une dynamique commerciale soutenue. Mais, in fine, le résultat net de Branoma ressort à 61 MDH, en progression de 34%. C’est que le bénéfice de 2010 avait été grevé par une provision pour engagements sociaux de la société vis-à-vis du personnel. Ainsi, le dividende a été fixé à 100 DH.