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Epargne

Bonnes performances malgré le scandale chez Salaf

Contrairement à  sa filiale Salaf, récemment secouée par un scandale financier, Taslif affiche en 2009 une solide croissance et une forte rentabilité.

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La filiale du groupe Saham poursuit son ascension. Avec des encours qui atteignent 749 MDH et, surtout, qui croissent plus vite que le secteur (+14% contre +9%), les parts de marché de Taslif se bonifient, notamment en agrégeant l’activité de sa filiale Salaf.
Sur ce creuset, le PNB s’améliore de 15%, à 72,4 MDH et ce, malgré la forte hausse des charges d’intérêts (+29%). Il faut dire que profitant de l’agilité de sa taille, Taslif a été en 2009 parmi les sociétés de crédit à la consommation qui ont rebalancé, très vite et très tôt, le refinancement de la dette bancaire vers le marché financier. A fin 2009, les titres de créances représentent 37% de l’endettement total, soit nettement plus que ses concurrents cotés.
Profitant d’une meilleure maîtrise des charges et d’un coefficient d’exploitation qui baisse de 6 points, à 33%, le RBE progresse à son tour de 15,5%, à 48,4 MDH et ce, malgré la non-récurrence en 2009 de produits non bancaires (3,65 MDH en 2008). L’année 2009 a profité également d’un meilleur dividende perçu de la filiale Salaf. In fine, le bénéfice net se hisse de 31%, à 32,9 MDH, ce qui correspond à un ROE de 12%.  
En l’absence de comptes consolidés, qui auraient permis d’apprécier la performance globale de l’ensemble Taslif-Salaf, il faut rappeler que le management de Taslif n’a pas jugé utile de provisionner partiellement sa participation de 150 MDH dans Salaf, laquelle a été secouée par une escroquerie à grande échelle, arguant cette position de la non-constatation par celle-ci d’un déficit. Les prochains mois devront livrer plus de vérité sur ce scandale et ses implications financières définitives sur Salaf et, par ricochet, Taslif. En attendant, l’actionnaire de référence fait acte de foi en l’avenir en distribuant un dividende de 28 DH par action.