Epargne
BMCI : croissance au ralenti et rentabilité écornée en 2009
La filiale de BNP Paribas accuse le coup d’un assèchement des liquidités et d’une hausse substantielle du coût du risque. La rentabilité des fonds propres recule de 4 points, à 11%.
Avec une évolution peu favorable du fonds de commerce, marquée par la décélération de la distribution de crédits (+7,5%, à 51,6 milliards de DH) et une stagnation de la collecte de dépôts (à 41,3 milliards de DH), la BMCI enregistre une année 2009 mitigée.
Aussi, avec un résultat net part du groupe en recul de 4,3%, à 747,3 MDH, la rentabilité des fonds propres (ROE) plonge-t-elle de près de 4 points, à 11% et ce, dans le sillage, il faut le reconnaître, d’une augmentation de capital de 319 MDH (par conversion de dividende).
La raison principale de ce recul de la profitabilité, notamment en comptes consolidés, est incarnée dans la hausse substantielle du coût du risque qui a plus que doublé en atteignant 13% du PNB (ou encore 342 MDH en absolu) et qui s’explique en partie par un «ajustement lié aux méthodes de comptabilisation». Quant au coefficient d’exploitation, il se stabilise à un des meilleurs niveaux de la place, soit 35,4%.
En amont de cette performance qui demeure honorable, le PNB s’est apprécié de 7%, à 2,64 milliards de DH, tiré principalement par les activités de marché qui évoluent de +47% et en représentent désormais près de 10%. Et pour ce qui est des filiales consolidées, elles ont joué le rôle de moteur de croissance, notamment grâce à BMCI Leasing, BMCI off Shore et BMCI Assurances.
Avec une croissance au ralenti et une rentabilité qui s’érode, la filiale marocaine de BNP Paribas devra répondre à l’équation suivante : Comment retrouver les niveaux de ROE de sa maison mère (au-delà de 15%) avec des liquidités qui s’assèchent et un coût du risque qui s’envole ? La dette subordonnée et l’accélération du rythme des ouvertures d’agences peuvent apporter une partie de la réponse, mais avec une rentabilité qui sera différée.