Epargne
Année de transition pour Fertima
L’arrêt de la commercialisation de certains types d’engrais, la fluctuation des cours mondiaux et le poids de l’endettement ont pesé sur les résultats de Fertima.
L’année 2009 a été pour le moins difficile pour Fertima. Plusieurs éléments défavorables ont impacté son activité et ses résultats, au moment où la société est en train de changer de dimension suite à son rapprochement avec Charaf Corporation.
Le chiffre d’affaires de Fertima a d’abord enregistré une baisse de 13,3% pour s’établir à 664,1 MDH. L’arrêt brutal de certaines formules d’engrais, qui historiquement représentaient une part importante de ses ventes, explique bien ce recul d’activité qui reste, notons-le, inférieur par rapport aux concurrents.
Le résultat d’exploitation a été, lui, lourdement impacté par les fluctuations des cours mondiaux des engrais qui ont affecté la valorisation des stocks. Il est passé de 38,6 MDH en 2008 à un déficit de 33,7 MDH en 2009. Ceci, conjugué au poids des charges financières relatives à l’endettement important de la société (coût du rapprochement et sortie du fonds EMP), enfonce le résultat net de la société à -62,9 MDH, contre un bénéfice à l’équilibre en 2008.
Malgré ces réalisations en berne, Fertima appréhende l’année 2010 avec beaucoup d’optimisme. D’abord, pour régler le problème de l’arrêt de la commercialisation de certaines formules d’engrais, elle a investi dans une nouvelle plateforme à Jorf Lasfar afin d’y développer ses propres formules sur-mesure, capitalisant ainsi sur des années de recherche et développement. Pour développer son activité, la société compte également profiter du programme «Tanmia Al Filahia» d’agrégation des petits et moyens agriculteurs, qui s’inscrit dans le cadre du Plan Maroc Vert et dont l’objectif est l’amélioration de la productivié céréalière et la valorisation des récoltes. Enfin, sur le plan financier, les fonds propres de Fertima seront renforcés, les actifs hors exploitation cédés et l’endettement réduit.
