Epargne
Année 2011 catastrophique pour Lesieur Cristal
En dépit du maintien des ventes, les bénéfices se sont effondrés en raison de la concurrence d’une huile d’olive moins chère et de l’envolée des prix des huiles brutes.

L’année 2011 a mal commencé pour Lesieur Cristal avec une activité et une exploitation mises à rude épreuve. En effet, le premier semestre a été marqué par une flambée des cours des oléagineux. De surcroît, en liaison avec la conjoncture, le management de Lesieur a opté pour la non-répercussion de la hausse des cours sur les consommateurs, ce qui a impacté la rentabilité opérationnelle. Et pour ne rien arranger, l’activité a pâti d’un transfert de la consommation de l’huile de table vers l’huile d’olive, suite à la grande disponibilité de cette dernière à des prix historiquement bas durant toute la première moitié de 2011. Mais à compter du deuxième semestre, la situation s’est redressée. La société a d’abord pu résorber les stocks d’huile d’olive, grâce au soutien des prix de vente à l’exportation instauré par l’Etat. En outre, l’activité a bénéficié de la reprise de la consommation de l’huile de table, induite par l’amélioration de la conjoncture.
Et surtout, l’industriel s’est mis progressivement à répercuter le renchérissement des matières premières sur les prix de vente. Cependant, si le redressement du second semestre a permis de garantir la hausse de l’activité sur toute l’année, il n’a pu empêcher la chute des résultats opérationnel et net. En effet, le chiffre d’affaires pour tout l’exercice 2011 progresse de 12,9%, à près de 4 milliards de DH. Mais le résultat d’exploitation s’effondre de 76,3%, à 57 MDH. Pire, le résultat net part du groupe dégringole de 79,1%, à 32,9 MDH.
A signaler qu’en juillet 2011, un protocole d’accord a été conclu entre la SNI et le groupe Sofiprotéol, portant sur la cession de 41% du capital de Lesieur au groupe français. L’industriel mise beaucoup sur cette prise de participation pour redresser sa situation en 2012, notamment par l’exploitation des synergies existantes avec les différents métiers de son nouvel actionnaire de référence.
