2009, une année à  oublier au plus vite pour Atlanta

Depuis son introduction en Bourse en 2007, la filiale conjointe du groupe Holmarcom et CDG ne cesse de décevoir le marché par une marge bénéficiaire en baisse continue. En effet, après le recul de 54% de 2008, certes assez anticipé suite à une année d’extériorisation massive des plus-values pour des raisons fiscales, l’exercice écoulé se solde, à son tour, par un repli de 71% qui a ramené le résultat net part du groupe à 70,9 MDH, soit son niveau d’avant 2005.
Cette contre-performance trouve essentiellement sa source dans trois facteurs. D’abord, des charges d’acquisition de contrats qui progressent plus vite que le chiffre d’affaires, soit +9,4%, à 314 MDH. Ensuite, des charges de placements qui ont presque doublé en pointant à 272 MDH et qui sont le fait d’un effort accru de provisionnement pour dépréciation de titres du portefeuille de placement. Enfin, des produits de placement qui dévissent de 29%, à 324,4 MDH à cause de la non-réalisation de plus-values de l’étiage de celles de 2008.
Aussi, ces éléments ont-ils eu raison de l’effort louable de maintien de l’activité qui a hissé le chiffre d’affaires consolidé de 1,5%, à 2,64 milliards de DH et ce, en laminant le résultat technique (divisé par quatre et ramené à 90 MDH). Il faut dire également que les efforts d’Atlanta de contenir la sous-performance financière de son portefeuille ont été balayés par le mauvais comportement de sa filiale Sanad, ce qui a enfoncé davantage les résultats consolidés.
Enfin, tout en demeurant à un niveau très faible (5% du chiffre d’affaires), la branche Vie n’a pas joué, comme chez les concurrents, le rôle de relais de croissance. Bien au contraire, en reculant de 11%, à 118 MDH, ce segment incarne toujours une des faiblesses majeures d’Atlanta-Sanad malgré les synergies mises en place avec le CIH.