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Chute de 31,5% des émissions de titres de créances négociables à fin juin

Seuls les certificats de dépôt des banques se maintiennent en hausse. Le marché compte de moins en moins d’émetteurs. L’encours des TCN en chute de 26,%, à 52 milliards de DH.

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BMCE Bank

Le marché des titres de créances négociables est de moins en moins dynamique. Selon les dernières statistiques disponibles auprès de Bank Al-Maghrib, les émissions de TCN sur le premier semestre 2016 ont totalisé 17,05 milliards de DH, en baisse de 31,5% par rapport à la même période de l’année dernière. Soit 7 milliards de DH en moins. Hormis les certificats de dépôt, toutes les catégories de titres sont en recul. Les bons des sociétés de financement sont en retrait de 2,6%, à 2,7 milliard de DH, et les billets de trésorerie ont chuté à 1,9 milliard de DH alors qu’ils atteignaient 8,18 milliards une année auparavant. En face, les certificats de dépôts émis par les banques ont marqué une hausse de 7,4% à 12,4 milliards de DH, contre 11,4 milliards de DH à fin juin 2015.

Sur ce dernier compartiment du marché, cinq banques ont levé des fonds au premier semestre. Il s’agit du Crédit Agricole du Maroc (820 MDH), BMCE Bank (4,1 milliards de DH), BMCI (802,4 MDH), Société Générale (4 milliards de DH) et Attijariwafa bank (2,6 milliards). Une année auparavant, on comptait, en plus de ces établissements, CIH Bank, le Fonds d’équipement communal et Casablanca Finance Market qui ont émis plus de 3,3 milliards de DH de certificats. Les établissements de crédit et la CDG ont souscrit pour plus du quart des titres émis (3,5 milliards de DH), suivis des OPCVM (7,9 milliards de DH) et des particuliers (752,4 MDH). Le gros des levées a été fait à court terme avec des taux en légère baisse, variant de 2,5% pour la maturité comprise entre 32 et 92 jours à 3,08% pour celle qui dépasse les 5 ans.

Pour les billets de trésorerie, ce sont Alliances Darna (1,3 milliard de DH), Addoha (322,8 MDH), Oulmès (100 MDH), Jet Contractors (50 MDH) et Résidences Dar Saada (110 MDH) qui ont été actives sur les six premiers mois de l’année, alors qu’en 2015, on comptait en plus de ces sociétés Mutandis, Valyans Consulting, Dyar Al Mansour, mais surtout Maghreb Steel qui avait levé 5,1 milliards de DH. Ce sont les OPCVM (1,8 milliard de DH) qui ont ramassé le gros des billets de trésorerie, suivis des entreprises non financières (65 MDH), des établissements de crédit (30 MDH) et des compagnies d’assurance et de prévoyance sociale (25 MDH). La plupart des émissions ont porté sur des durées de 32 jours à 182 jours, assorties de taux variant de 3,84% à 4,37%. Notons qu’à la même période en 2015, les taux pour cette même maturité variaient de 4,16% à 5,19%.

Quant aux bons de sociétés de financement, ils ont été émis par six établissements, à savoir Maghrebail (1 milliard de DH), Eqdom (700 MDH), Sofac (250 MDH), Taslif (280 MDH), Salafin (310 MDH) et RCI Finance (180 MDH). Les OPCVM ont souscrit plus de la moitié des bons (1,9 milliard de DH), les établissements de crédit (596,6 MDH) et les compagnies d’assurance et de prévoyance sociale (138,8 MDH) ont couvert le reste.

Les OPCVM en tête des investisseurs

Dans ces conditions, l’encours global des titres de créances négociables a chuté de 26,3%, à près de 52 milliards de DH. Il est principalement constitué des certificats de dépôts dont le poids est de plus de 69%, et dont l’encours a reculé de 27%, à 36 milliards de DH. Les bons de sociétés de financement pèsent pour leur part 28,6%, avec un encours de 14,9 milliards de DH, en hausse de 13%. Quant aux billets de trésorerie, leur encours a chuté de plus de la moitié, passant de 3,4 à 1,6 milliard de DH.

L’encours des certificats de dépôts est composé des titres de quasiment toutes les principales banques de la place. C’est Attijariwafa bank qui dispose du plus grand stock avec près de 6,6 milliards de DH, suivie de BMCE Bank avec 5,7 milliards de DH, CIH Bank avec 4,7 milliards, SGMA (4,5 milliards), le FEC (4,4 milliards), Crédit du Maroc (2,9 milliards), CDG Capital (328 MDH) et CFG Group (150 MDH). Le gros est souscrit par les OPCVM à hauteur de 70% et les établissements de crédit avec 21% du montant global. Les particuliers détiennent une part de 5,7% et les assurances et les organismes de prévoyance 3,3%. L’encours des billets de trésorerie est, lui, constitué des titres d’Alliances Darna (973 MDH), Addoha (379 MDH), Résidences Dar Saada (110 MDH), Oulmès (100 MDH), Jet Contractors (50 MDH), Valyans Consulting (40 MDH), Mutandis (24,7 MDH) et Dyar Al Mansour (20 MDH). Là aussi les gros souscripteurs sont les OPCVM avec un poids de plus de 93%, suivis de loin des entreprises non financières, des particuliers, des établissements de crédit et des assurances et organismes de prévoyance. Enfin, l’encours des bons de sociétés de financement compte principalement les gros du secteur, notamment Eqdom (3,8 milliards de DH), Wafabail (2,8 milliards), Wafasalaf (2,69 milliards) et Sogelease (1,2 milliard). Ce sont toujours les OPCVM qui arrivent en tête des investisseurs (78%), suivis des établissements de crédit et des assurances et organismes de prévoyance.