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Ces valeurs qui se sont démarquées en 2012 à  la Bourse de Casablanca

Sur les 77 sociétés cotées, 14 d’entre elles ont réalisé des performances appréciables. Le secteur des sociétés de financement compte trois sociétés, dont Taslif, avec une performance de 43,2% en 2012.

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Bourse de Casablanca 2013 01 30

La Bourse de Casablanca a certes clôturé l’année 2012 sur une note négative, accumulant des pertes de l’ordre de 15% en moyenne, mais il n’en demeure pas moins que 14 valeurs sur les 77 de la cote se sont distinguées en réalisant une performance annuelle appréciable. Parmi celles-ci figurent Taslif avec une hausse de 43,2%, Diac Salaf avec 33% et Eqdom avec 13,7% dans le secteur des sociétés de financement. Dans celui du bâtiment et matériaux de construction, on trouve Afric Industries avec une performance de 16,3% et Holcim Maroc avec un léger 0,8%. Le secteur agroalimentaire s’est également différencié avec à son actif 4 valeurs dont le cours s’est inscrit sur une tendance haussière, à savoir Brasseries du Maroc avec 6,3%, Centrale Laitière avec 5,2%, Lesieur avec 3% et Oulmès avec 13,2%.

En fait, si certaines valeurs doivent la progression de leur cours à des événements exceptionnels, la hausse des autres valeurs se justifie par leur nature défensive, par l’importance de leur taux de distribution de dividendes ou par la bonne tenue de leurs indicateurs financiers.

En effet, Taslif a réalisé sa performance grâce surtout à la croissance de sa capacité bénéficiaire de 32%, à 11,4 MDH au premier semestre 2012 par rapport à la même période en 2011. Cette croissance résulte en fait d’un effet de reprise, notamment après un effort de provisionnement important ces deux dernières années suite à l’escroquerie dont a fait l’objet la société absorbée Salaf.

Diac Salaf, elle, ne doit nullement sa performance en Bourse aux résultats semestriels, puisque son résultat net ressort déficitaire, mais plutôt à un effet d’annonce répétitif. En effet, le cours a été alimenté depuis le 4 avril de l’année écoulée par des spéculations sur l’annonce d’un accord de partenariat avec un fonds d’investissement généraliste londonien. D’ailleurs, le cours se maintient toujours sur un trend haussier en ce début d’année, surtout après la publication d’un communiqué de presse confirmant la recapitalisation de la société de financement. La valeur affiche en effet une performance de près de 23,5% en date du 22 janvier.
Pour sa part, Eqdom représente aux yeux des analystes une valeur refuge du secteur en cas de retournement de tendance. Ayant un portefeuille clients axé sur les fonctionnaires qui sont par défaut solvables du fait qu’ils sont garantis par l’Etat employeur, la société bénéficie de la confiance des épargnants, et ce, malgré des performances financières en dégradation (-11,6% au premier semestre). De plus, elle dispose de fonds propres importants qui lui confère des ratios prudentiels assez confortables.

Dans le secteur du bâtiment et matériaux de construction, Afric Industries a profité de ses réalisations financières pour mettre en confiance les épargnants. En effet, celles-ci ont dépassé les prévisions annoncées dans son business plan établi lors de son introduction en Bourse. Outre la hausse de ses bénéfices de 7,4% à fin juin 2012, Afric Industries est considérée comme une valeur de rendement. A titre d’illustration, le dividend yield estimé en 2012 s’élève à 9,9%, soit l’un des plus élevés de la cote.
Dans une moindre mesure, le cours de Holcim a terminé l’année sur une note légèrement positive. Cela est redevable surtout à la hausse de ses résultats de 7,2% par rapport à une contraction des bénéfices des autres cimentiers (Lafarge avec -10,4% et Ciments du Maroc avec -16,4%).

Quatre valeurs sur les neuf du secteur agroalimentaire se sont appréciées en 2012

L’agroalimentaire est connu pour être un secteur défensif. Autrement dit, en cas de crise, les boursicoteurs dirigent leur épargne vers les valeurs composant le secteur. Cependant, certaines sont privilégiées par rapport à d’autres. Ainsi, en fonction des réalisations financières et des perspectives d’évolution, le cours en Bourse de quelques-unes évolue plus favorablement. C’est le cas de la société Brasseries du Maroc qui a, certes, été affectée, au niveau des volumes d’activité et du résultat par le relèvement du niveau de la TIC, mais qui en a profité pour maintenir sa part de marché face à des concurrents ayant éprouvé des difficultés à maintenir le rythme de leur production. A cet effet, en situation de quasi-monopole et avec des perspectives prometteuses au titre de cette année, le titre s’est bien comporté en bourse.

Quant à Oulmès, en se refocalisant sur son cœur de métier, à savoir l’eau, elle a pu réaliser des bénéfices en hausse de 125%, ce qui lui a valu un regain de confiance en Bourse. Bien que les analystes demeurent sceptiques par rapport à l’évolution du titre, vu ses fondamentaux (un PER de 47,2 pour un taux de rendement des dividendes de 1,3%), son cours continue d’avoir la faveur des investisseurs puisque sa performance actuelle est de près de 1% dans un marché en baisse de 5%.
Enfin, les performances des cours de Lesieur et de Centrale Laitière ont atteint respectivement 3% et 5,2% en raison surtout de leurs bénéfices semestriels. Au moment où la première est sortie du rouge avec 39 MDH contre -40 MDH, la seconde a marqué un bond de 16%. Par ailleurs, Lesieur devrait profiter des synergies et du savoir-faire de son actionnaire majoritaire français Sofiprotéol. Centrale Laitière, pour sa part, a certes été affectée par la hausse des matières premières importées, mais elle en a profité pour gagner des parts de marché à ses concurrents et rétablir ses marges à des niveaux normatifs.