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Ce qu’ont rapporté les BONS DU TRESOR ET OBLIGATIONS au cours du premier semestre 2010

BONS DU TRESOR ET OBLIGATIONS : Hausse des rendements… et dépréciation des anciennes obligations.

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rub 17109

Renversement de tendance sur le marché de la dette. Si en 2008 et 2009, les taux des bons du Trésor étaient orientés à la baisse, en raison de l’aisance budgétaire du Trésor et de l’appétit toujours marqué des investisseurs, ils ont repris le chemin de la hausse au cours du premier semestre 2010, à la fois sur le marché des adjudications (émissions de nouveaux titres) et sur le compartiment secondaire (échange de titres anciens). En effet, la hausse des dépenses de l’Etat, aussi bien de fonctionnement que d’investissement, et la baisse de ses recettes fiscales ont poussé le Trésor à revenir sur le marché de la dette, particulièrement sur les maturités longues, se qui s’est traduit par une correction à la hausse des taux primaires. Ceux du bons du Trésor à 10, 15 et 20 ans ont enregistré des hausses respectivement de 78, 68 et 64 points de base (pb). Les maturités courtes et moyennes n’ont pas échappé à la tendance. Le taux des bons à 26 semaines a augmenté de 13 pb et celui des bons à 5 ans de 11 pb.
Sur le marché secondaire, la hausse a plutôt concerné les maturités courtes et moyennes. En effet, même si le Trésor ne levait pas sur le long terme depuis mars 2007, ce qui avait gelé les taux pendant trois ans et conduit à leur renchérissement en 2010 avec son retour, les investisseurs ont tiré les taux des maturités longues à la hausse tout au long de cette période. Ainsi, les taux des bons à 10, 15 et 20 ans ont quasiment stagné, voire baissé au cours du premier semestre 2010. Tandis que ceux des maturités courtes et moyennes ont enregistré des hausses allant de 3 à 14 points de base sur la base de la courbe des taux du 23 juin 2010.
Notons qu’une tendance haussière des taux est favorable, dans la mesure où les nouvelles obligations commencent à rapporter plus que les anciennes. En revanche, ces dernières voient leur valeur se déprécier compte tenu de l’attrait des investisseurs pour les nouveaux titres.
Pour ce qui est des perspectives, les analystes estiment que la tendance haussière actuelle devrait se poursuivre sur le reste de l’année, mais à un rythme moins soutenu. Cela dit, si le Trésor retarde sa sortie sur le marché international jusqu’à l’année prochaine, ses interventions sur le marché local risqueraient de tirer les taux des bons à la hausse.

Risque             Faible
Rentabilité      3,28% à 4,51% 
Fiscalité          20% de la plus-value

Com’ese

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