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Bourse : Le marché appréhende le 2e semestre 2020
• Le trio Télécoms, Assurances et Mines ont contribué à la hausse des revenus du marché.
Le MASI corrige à la hausse. A la clôture du 10 juin, l’indice a franchit la barre des 10 000 points (une première depuis 3 mois). Sur ces 20 dernières séances, il a pris 8%, ramenant ainsi la contre-performance year-to-date à 17%.
Un léger dynamisme alimenté par les résultats trimestriels annoncés par les sociétés cotées relativement corrects. Il faut dire que les investisseurs s’attendaient au pire. Dans ce sillage, certains secteurs clés de la place n’ont pas failli à leurs missions de locomotives de la place. Le trio Télécoms, Assurances et Mines ont contribué à la hausse des revenus du marché à travers des variations respectives de +361 MDH, +344 MDH et +123 MDH. En face, d’autres secteurs phares comme le BTP et les cimenteries ont accusé des baisses de revenus respectives de -577 MDH et -235 MDH.
Au volet bilanciel, plus précisément en terme d’endettement, 32 sociétés ont déclaré des baisses, 13 ont annoncé une hausse de leurs dettes, tandis que 3 sociétés ressortent avec un endettement stable.
L’autre point qui a influé sur l’évolution de l’indice durant ces dernières séances est sans doute les annonces de dividendes. Les valeurs qui ont le plus performé durant cette période sont celles qui présentent un dividend yield élevé. C’est le cas par exemple de Ciment du Maroc qui a décidé de rehausser son dividende de 85 DH à 100 DH par action. Une nouvelle tellement bien reçue par le marché que le cours de la valeur a pris 17% le temps de quelques séances.
Quelle trajectoire prendra l’indice d’ici la fin de l’année? Le manque de visibilité n’a jamais été aussi présent sur le marché mais certains opérateurs approchés s’attendent quand même au maintien de cette tendance d’ici fin juin. Mais ils ne se font pas d’illusions concernant le 2e semestre, les résultats de la 1ère moitié de 2020 sont attendus à la baisse, lourdement impactés par la crise sanitaire. De plus, le moral des investisseurs institutionnels ne risque pas de décoller d’ici là, car en plus de la comptabilisation des pertes financières et des provisions pour dépréciation d’actifs, ils subiront la baisse de rendement de leurs portefeuilles de placement à cause de la forte baisse des dividendes à distribuer cette année (13,6 milliards contre 19,4 milliards annoncés initialement).
Ils devront aussi subir les retombées de la dégradation des rendements des titres liés à l’exercice 2020. Les dividendes à distribuer en 2021 devraient être impactés par la baisse de la masse bénéficiaire des sociétés cotées à cause des impacts de la crise.
