SUIVEZ-NOUS

Argent

BONS DU TRESOR ET OBLIGATIONS : La courbe des taux s’aplatit davantage

La baisse de la courbe des taux a définitivement marqué les esprits en 2016. Que ce soit sur le marché primaire (adjudications) ou secondaire (échanges de titres entre investisseurs), les rendements de l’ensemble des maturités se sont dépréciés par rapport à fin 2015.

Publié le


Mis à jour le

Les taux de certaines lignes de financement ont même franchi à la baisse le seuil du taux directeur (2,25%). En effet, sur le marché primaire, les taux des maturités 13, 26 et 52 semaines se sont situés, durant la séance d’adjudication du mardi 27 décembre, respectivement à 2,1%, 2,15% et 2,34%, soit des baisses de 38, 36 et 27 points de base (pb) depuis le début de l’année. Les rendements des bons du Trésor à moyen terme ne sont pas en reste, puisque l’échéance 2 ans n’offre plus que 2,45%, 32 pb de moins que fin 2015, au moment où la ligne 5 ans affiche un recul de 36 pb, à 2,74%. Les taux sur 10 ans (long terme) ne font pas mieux avec une baisse 47 pb, à 3,54%. Dans le même sillage, les bons de Trésor émis sur 15 et 20 ans ne rapportent plus que 3,22% et 3,48% ; soit des reculs respectifs de 70 pb et 89 pb. Cette orientation baissière qui caractérise le marché depuis le 3e trimestre de 2014, trouve son origine dans plusieurs facteurs ; notamment la baisse des besoins du Trésor, qui a de moins en moins recours au marché de la dette, l’abaissement par la banque centrale du taux directeur à 2,25%, dont l’impact a été mécanique sur la courbe des taux et, enfin, l’amélioration des liquidités au niveau du marché bancaire cette année, sous l’effet du raffermissement des réserves de changes. Dans ces conditions, les professionnels tablent sur une stabilité de la courbe. «Nous sommes plus dans un contexte de stabilité et de maintien du taux directeur, avec des liquidités toujours au même niveau et des besoins du Trésor, prévus dans le cadre du projet de Loi de finances 2017, qui devraient rester stables par rapport à 2016», confie un professionnel. S’il n’y a pas de changement par rapport à ce qui est prévu, les taux devraient se stabiliser voire baisser davantage.

Risque Faible

Rentabilité 2,1% à 3,48%   

Fiscalité 20% de la plus-value