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Argent

Bonne performance des marchés financiers en 2005

Le Masi progresse de 22% en 2005, après les 15% de 2004.
Seules 3 valeurs ont vu leur cours baisser au bout de l’année.
Les volumes de transactions ont explosé et la capitalisation a gagné 18%.
Maroc Telecom a redimensionné le marché.

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rub 5927

Avec une performance de 22% en 2005, la Bourse offre, cette année encore, un taux de rendement de loin supérieur à celui des autres placements. Et encore, ce taux n’est qu’une moyenne de la progression des cours de l’ensemble des sociétés cotées. Il cache en effet des hausses beaucoup plus spectaculaires qui dépassent les… 400% et des baisses qui frôlent les 20%. Il faut savoir qu’en 2005, une trentaine de valeurs ont fait mieux que le Masi et trois valeurs uniquement ont vu leur cours régresser au cours de cet exercice. Un bon cru donc, côté rentabilité (cf. encadré), mais pas seulement.
Bon cru aussi sur le plan de la liquidité puisque les volumes de transactions n’ont jamais été aussi élevés à la Bourse de Casablanca.
A 148,48 milliards de dirhams, ils ont été surtout dopés par les opérations d’allers et retours, qui ont été particulièrement nombreuses et conséquentes lors de la dernière semaine de décembre. Des mouvements qui avaient pour objectif de marquer le cours avant la fin des incitations fiscales.

Les allers et retours, mais pas uniquement…
Mais rendons à César ce qui lui appartient : s’il est vrai que le mois de décembre a été très animé et a contribué à lui seul à hauteur de 48% au chiffre d’affaires global de 2005, les autres mois ont également été dynamiques. Les statistiques arrêtées à fin novembre (excluant donc l’effet des allers et retours) montraient déjà une progression très satisfaisante par rapport à l’année précédente. La raison en est simple : l’avènement de Maroc Telecom a redimensionné le marché. A elle seule, la valeur Ittissalat Al Maghrib, qui pèse plus que le tiers de la capitalisation boursière, a fait l’objet de près de la moitié des échanges (46%) sur les 11 premiers mois de 2005. Soit 135,2 millions de titres pour 23,67 milliards de dirhams.
La capitalisation boursière s’est inscrite pour sa part à 252 milliards de dirhams, en hausse de plus de 18% par rapport au début de l’année. Une performance qui s’explique, d’une part, par la hausse des cours et, d’autre part, par l’élargissement de la cote, à travers notamment l’introduction en Bourse de deux sociétés (Dari Couspate et Lydec) et l’augmentation de capital d’Afriquia Gaz qui a porté sur 1 milliard de dirhams.
Sur le plan catégoriel, le secteur qui s’est le mieux comporté est celui de «l’énergie et des mines» dont l’indice affiche une performance annuelle de près de 60%. Il a été propulsé à ce rang grâce au redressement des cours de ses trois composantes : la Samir (+62%), Managem (+65%) et SMI (+41%), aidé en cela par la perspective d’excellents résultats en 2005.

Le secteur «énergie et mines» en tête du peloton
La deuxième place revient aux assurances (+51%), grâce à la Marocaine-Vie (+106%), qui retrouve son attrait d’antan après une restructuration réussie, et à Wafa Assurance (+41%), qui n’a pas encore profité de toutes les synergies possibles nées de son appartenance au groupe Attijariwafa bank. Les sociétés de financement (+33%) et les banques (+29%) suivent. Il faut dire que les meilleures performances de l’année sont enregistrées par des sociétés appartenant à ces deux secteurs. Diac Salaf (+421%), Diac Equipement (+218%), Maroc Leasing (+183%), Sofac Crédit (+101%)… pour le premier et CIH (+183%), BMCE Bank (+43%), Attijariwafa bank (+33%)… pour le second.
Notons également la tenue correcte du secteur BTP, mais qui nous a habitués à mieux. Il a certes fait moins bien que le marché, mais il réalise tout de même une performance de l’ordre de 16%. C’est en quelque sorte une pondération des variations plus importantes des société surperformant le Masi (Sonasid, avec +38% et Aluminium du Maroc, avec +33%) et celle le sous-performant (Cimar: +16%, Lafarge Ciments : +13% et Holcim : +8%).
Les holdings et l’agroalimentaire traînent en bas du tableau, mais avec des performances positives toutefois qui s’élèvent respectivement à 12 et 9%.

Les OPCVM profitent du boom du marché actions
La bonne santé du marché actions a eu naturellement un impact sur les OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières), que ce soit au niveau de l’actif net géré ou des taux de performance affichés par les différents fonds.
C’est l’exemple de la catégorie OPCVM Actions, dont l’actif net s’est apprécié au cours de 2005 de quelques 16 %. Les valeurs liquidatives des fonds la composant se sont améliorées de 16 à 50% durant cette période. On est, certes, loin des performances à trois chiffres qu’aurait réalisé un investisseur en plaçant son argent directement dans les titres Marocaine-Vie, Maroc Leasing ou CIH. Mais l’on est également loin (de 36 points de base au minimum) des pertes qu’aurait essuyé ce même investisseur en misant sur Branoma. Quant aux OPCVM Diversifiés, ils ont vu leur actif net s’améliorer de plus de 26%, tandis que leurs performances annuelles se sont inscrites entre 7,5 et 33%.