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Banques participatives : Rentabilité pour 2023

Au cours de leurs cinq premières années d’activité,elles ont accompli plusieurs réalisations. Le bilan est globalement positif. Détails des principaux indicateurs et du potentiel du marché.

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Les banques participatives atteindront leur seuil de rentabilité vers la fin du premier semestre 2023. C’est ce que prévoit le cabinet Fineopolis & Al Maali dans son dernier rapport intitulé «Finance participative au Maroc : Le bilan des cinq années d’activité 2017-2022». A fin juin 2022, ces banques ont réalisé un résultat net global déficitaire de 65 MDH. Les plus grosses pertes ont été enregistrées en juin 2019 (207 MDH). «Les banques participatives ont commencé à résorber leurs pertes à partir de juin 2020, en passant d’une perte de 183 MDH à une perte de 65 MDH en juin 2022. L’exercice de projection, effectué sur l’hypothèse d’une reconduction des évolutions moyennes observées sur toute la période de l’ensemble des déterminants du résultat net des banques et fenêtres participatives, révèle que le secteur atteindrait son seuil de rentabilité vers la fin du premier semestre 2023», lit-on dans le rapport de 51 pages. Ce qui permettra au secteur d’envisager plus sereinement des stratégies de croissance et d’entreprendre des actions allant dans le sens du développement de ses activités, notamment sur le plan de l’extension du réseau.

Un encours qui ne cesse de progresser
D’ailleurs, selon les indicateurs d’implantation bancaire publiés par BAM, le réseau bancaire participatif est passé de 44 à 176 agences entre décembre 2017 et décembre 2021, soit une croissance moyenne annuelle de plus de 63%.
Une progression notable mais qui demeure, toutefois, insuffisante par rapport à une couverture raisonnable du marché, estiment les rédacteurs du rapport. «La persistance de la situation déficitaire des banques participatives, mais aussi la tendance de fermetures d’agences, observée chez les banques conventionnelles, ont fini par freiner l’élan et l’ambition des banques participatives», souligne le cabinet.
Par ailleurs, depuis leur démarrage en 2017, l’encours des financements accordés par les banques participatives n’a cessé de progresser pour atteindre les 21,5 milliards de DH à fin juin 2022, soit un taux de croissance annuel moyen de 96% entre juin 2018 et juin 2022.
De leur côté, les créances en souffrance totaliseraient, au 30 juin 2022, une enveloppe de plus de 70 MDH. Ces créances ont continué de progresser sur la période étudiée, mais «si l’on retraite la tendance en éliminant l’effet report des échéances de juin 2020 imposé par le contexte exceptionnel de la première vague du Covid, la pente de la courbe d’évolution des créances en souffrance perd considérablement de sa vigueur», tempèrent les rédacteurs du rapport.

Un indice boursier islamique ?

La Bourse de Casablanca a lancé le projet de création d’un indice boursier compatible à la Charia. D’après les estimations préliminaires, l’échantillon des valeurs compatibles à la Charia totalise une capitalisation boursière qui avoisine les 320 milliards de dirhams, soit plus de 50% de la capitalisation globale du marché boursier marocain. De plus, 80% de ces valeurs font partie du Madex, reflétant le poids et le potentiel du marché boursier islamique composé principalement des valeurs les plus actives sur la place de Casablanca. L’indice compatible à la Charia va encourager les personnes physiques qui n’investissent pas leur épargne, par manque d’alternatives conformes à la Charia, d’investir en bourse.