Assurances Auto : Anticiper les évolutions de la mobilité

La capitale économique abrite la 9ème édition du Rendez-vous de l’assurance sous le thème « Assurance automobile, entre progrès technologiques et évolution des mobilités ».

Cet événement international auquel participent plus de 1000 experts et décideurs des marchés des assurances des quatre continents, a été marquée par la présentation des enjeux majeurs des nouvelles technologies et leurs impacts sur les métiers des assureurs.

Dans son discours d’ouverture, Mohamed Hassan Bensaleh, Président, Fédération Marocaine des Sociétés d’Assurances et de Réassurance (FMSAR), a insisté sur les évolutions technologiques dans la gestion des risques par les compagnies marocaines. Plusieurs expériences pratiques ont été cités dans ce sens pour ne citer que le « e-constat » permettant de géolocaliser les accidents de la circulation, de partager l’information en temps réel entre tous les intervenants, d’éviter les fraudes et d’assurer le règlement rapide des sinistres.

De son coté, Othman Khalil El Alamy, Président par intérim de l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS) s’est attardé sur sur le cadre réglementaire des évolutions de la mobilité. Selon lui, « l’avènement de la voiture 100% autonome introduira un autre paradigme, en rapport avec la responsabilité et le risque. Avec la voiture autonome, le conducteur est l’Operating System ; l’humain devient un simple passager. En cas d’accident, la responsabilité est désormais portée par le concepteur du logiciel. Dans un tel paysage, on ne sait même pas si la notion d’accident, telle que nous la connaissons, va encore exister. L’Operating System s’acquitte si bien de sa tâche que sa probabilité d’avoir un accident est plus faible que celle d’un automobiliste ».

En effet, Google a annoncé avoir fait rouler ses Google Car sur 4 millions de kilomètres depuis 2009 et n’avoir eu qu’un accident responsable en février 2016. Pour les compagnies d’assurance automobile dont le business model est basé sur le risque d’accident, un changement de paradigme est donc à prévoir.