Affaires
Zurich Assurance annonce un résultat net en baisse de 24%
La compagnie ne fait pas l’exception au niveau du secteur…
Chez Zurich, l’assurance doit se réinventer. «Les cinq dernières années ne ressembleront en rien aux 5 prochaines», anticipe Frédéric Louat, DG Maroc de la compagnie helvétique. Les prémices pointent déjà du nez. Après une période faste d’évolution à deux chiffres pour la majorité des acteurs du marché, les temps se durcissent de plus en plus. Pour ses résultats annuels au titre de 2012, Zurich n’aura pas trop dérogé à la prestation du secteur. Malgré une appréciation légère du volume des primes émises (+3%), le résultat net s’est inscrit en baisse de 24% par rapport à 2011, «plombé surtout par la fréquence des sinistres sur la route, dont le coût moyen est parti à la hausse du fait de l’amélioration de la qualité du parc en circulation», explique M. Louat.
Le résultat financier, qui servait d’alternative par le passé pour redresser le résultat d’exploitation, a lui aussi accusé le coup avec une plus-value du portefeuille de placements divisée par deux. «Dans la disposition du marché actuel, de moins en moins de compagnies comptent sur ce compartiment de résultat», commente M. Louat, faisant allusion au changement profond de tout le business model de l’assurance. Face à ces mutations, Zurich «se réinvente» à sa manière et s’adapte à travers la personnalisation du traitement client par le biais de recentrages étudiés, le lancement de nouveaux produits et l’investissement en ressources humaines et en systèmes d’information. Pour rappel, le courant d’affaires de Zurich est partagé à parts égales entre les particuliers et les entreprises, avec une quasi-spécialisation dans la non-vie (98% des primes émises).