Affaires
Visite royale au Sénégal : vingt-huit accords et conventions signés
Treize conventions signées concernant, entre autres, l’industrie, le tourisme, l’artisanat, l’eau, l’administration territoriale et la logistique. Quinze accords de partenariat conclus en marge de la mise en place du groupement d’impulsion économique maroco-sénégalais.

La visite royale en Afrique s’annonce très féconde sur les plans économique et social, à en juger par le bilan des actions menées au Sénégal, première étape de la tournée qui s’étend à la Côte d’ivoire, à la Guinée-Bissau et au Gabon. A commencer par le côté social de la visite. Le Souverain a en effet inauguré le raccordement de plusieurs villages dans le nord du Sénégal au réseau électrique. Ce projet a été porté par l’ONEE à travers deux concessions d’électrification rurale, attribuées après des appels d’offres internationaux lancés par les autorités sénégalaises. Aujourd’hui, l’électrification a concerné 420 villages, avec le projet d’atteindre 500 d’ici la fin de l’année. Toujours soucieux de l’amélioration des conditions de vie de la population africaine, le Souverain a lancé les travaux d’aménagement d’un point de débarquement pour la pêche artisanale pour une enveloppe de 20 MDH. Cette infrastructure se situe à Soumbédioune et sera financée par la Fondation Mohammed VI pour le développement durable et le département de la pêche maritime marocain.
Au volet économique, treize conventions ont été signées au premier jour de la visite royale. De l’artisanat à l’économie solidaire, en passant par la pêche et l’administration territoriale, elles touchent aux secteurs les plus vitaux de l’économie des deux pays. L’industrie, la logistique, la filière laitière, le tourisme, la formation professionnelle, l’assainissement et l’eau n’ont pas été en reste.
Autre temps fort de la visite royale au Sénégal, la mise en place du groupement d’impulsion économique maroco-sénégalais. Il s’agit d’une structure mise en place pour dynamiser les relations de partenariat économique, favoriser la co-émergence, promouvoir le partenariat entre les secteurs privés et assurer le suivi de réalisation des accords privé-privé et public-privé entre les deux pays. Ce groupe se réunira ainsi tous les six mois. Il est co-présidé par les ministres des affaires étrangères et les présidents des patronats des deux pays et comprend dix secteurs d’activités identifiés comme prioritaires.
Un cadre de partenariat pour le solaire
Dans le détail, il s’agit des commissions banque-finances-assurance, agri-business-pêche, immobilier-infrastructures, tourisme, énergie-énergies renouvelables, transport-logistique, industrie-distribution, économie numérique, économie sociale et solidaire-artisanat, capital humain-formation et entreprenariat.
En marge du lancement du groupe, quinze accords de partenariat économique ont été conclus. Ceux-ci couvrent différents domaines, notamment l’immobilier, les énergies renouvelables, le transport, la pêche, le BTP ou encore la finance.
Parmi les plus importants figure le mémorandum d’entente conclu entre la Caisse de dépôt et de gestion (CDG Maroc) et la Caisse des dépôts et consignations du Sénégal (CDC Sénégal). Ce mémorandum vise à convertir le site de l’actuel aéroport international de Dakar «Léopold Sédar Senghor» en un nouveau pôle urbain majeur, intégré à la ville de Dakar. La CDG et la CDC Sénégal seront ainsi chargées de réaliser les études préliminaires relatives à la conception et à la structuration de ce nouveau projet de développement urbain d’envergure (aspects juridiques, techniques, urbanistiques, financiers, fonciers, et commerciaux).
Il y a aussi l’accord entre Casablanca finance city authority (CFCA) et l’Apix (Agence de promotion des investissements du Sénégal) qui ambitionne de renforcer la coopération entre les deux entités pour la promotion des opportunités d’investissement au Sénégal par la CFCA auprès de l’écosystème des entreprises CFC. De même que la convention signée par le Groupe Banque Centrale Populaire du Maroc et l’Etat du Sénégal qui ont décidé de collaborer pour la levée de fonds sur le marché financier de l’UEMOA à hauteur de 30 milliards de francs CFA.
Un autre accord important a été conclu entre Attijariwafa bank et l’Apix pour l’échange d’information, la promotion de l’investissement au Sénégal sur l’ensemble des pays de présence d’Attijariwafa bank. Aussi, il a été procédé à la signature d’un protocole de coopération en matière de pêches maritimes et d’aquaculture qui prévoit des dispositifs pour la formation maritime, la recherche halieutique, les industries de transformation et de valorisation, etc.
Les énergies ne sont pas en reste. Le groupement d’impulsion a signé une convention de partenariat pour le développement de l’énergie solaire. Elle vise à mettre en place des projets pour le développement de l’énergie solaire au Sénégal, à travers le renforcement du cadre institutionnel et le développement de méthodes pour la prospection et la qualification de sites appropriés.
Au volet de l’enseignement supérieur, un autre accord a été conclu entre l’Etat du Sénégal, la Bank of Africa capital holding et Marilys BTP pour la mise en place d’un financement bancaire au profit de Marylis BTP en vue de construire une seconde université à Dakar.
De leur côté, le Groupe Banque Centrale Populaire du Maroc et Douja promotion Groupe Addoha ont signé une convention avec le ministère des finances sénégalais pour le financement de prêts acquéreurs visant à permettre, entre autres, aux fonctionnaires de l’Etat et aux salariés du secteur privé de bénéficier de logements construits par Addoha au Sénégal.
