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Affaires

Vigeo attribue le trophée de la responsabilité sociale à  8 entreprises parmi 40 cotées en Bourse

Contrairement à  la notation sollicitée, l’initiative d’évaluer la responsabilité sociale des entreprises cotées revient directement au cabinet. Une vingtaine de critères a servi de base au classement.

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Fouad Benseddik 2012 01 27

C ’est lundi 30 janvier que le cabinet international Vigeo rendra publique la notation sociale des 40 plus grandes entreprises cotées à la Bourse de Casablanca. Selon Fouad Benseddik, directeur des méthodes au sein de Vigeo, «l’initiative ne vient pas des entreprises, mais du cabinet qui a voulu élaborer un travail destiné à plus d’une centaine d’investisseurs et de gérants d’actifs internationaux, clients de Vigeo». Car, désormais, ces opérateurs financiers prennent en compte dans leurs choix d’investissement la capacité des entreprises à prouver qu’elles respectent non seulement les législations locales mais aussi les principes universels et les normes portant sur le respect des droits de l’homme, l’environnement, la valorisation du capital humain, la gouvernance responsable et l’éthique des affaires.
Selon M. Benseddik, les évaluations sont destinées à deux catégories d’investisseurs, les entreprises qui pratiquent l’investissement socialement responsable (ISR), c’est-à-dire des placements qui prennent en compte les critères liés à l’environnement, social et la gouvernance des entreprises ou encore les investisseurs classiques qui commencent à s’intéresser aux critères de la responsabilité sociale des entreprises parce que «les résultats financiers ne présentent plus l’assurance d’une durabilité des performances».

250 indicateurs passés en revue

D’après les premières indiscrétions, huit entreprises recevront le trophée «top-performer» qui récompense celles qui sont les plus engagées sur les critères composant le référentiel de Vigeo. Toutes les entreprises ont été évaluées au regard de 20 critères et de près de 250 indicateurs, à partir de leurs informations publiques. Plusieurs points sont passés en revue tels que le respect des droits humains, l’amélioration des conditions d’emploi et de travail et les relations professionnelles, la protection de l’environnement, la prévention de la corruption, le respect des règles de la saine concurrence, le renforcement de la transparence du gouvernement d’entreprise, le respect des intérêts des clients et des consommateurs, la promotion de la responsabilité sociale des fournisseurs et sous-traitants ainsi que le développement de l’engagement sociétal.
Pour l’heure, M. Benseddik précise qu’au Maroc «il n’y a pas encore de pression réglementaire pour la publication des indicateurs sociaux». Du coup, les entreprises marocaines ne se sentent pas obligées de rendre publiques ces informations.