Affaires
Veolia Maroc emprunte 2,1 milliards de DH pour financer ses investissements
Un prêt sur 15 ans, accordé par un consortium de six banques locales et devant
financer partiellement un programme d’investissement de 4,6 milliards de DH
Plus de la moitié des projets ont trait à l’assainissement liquide, notamment
la dépollution.
Ce sont pas moins de six banques que le groupe Veolia Maroc, gestionnaire délégué pour l’assainissement liquide et la distribution d’eau et d’électricité dans quatre villes du Royaume, vient de solliciter en vue d’un prêt consortialisé destiné au financement de son programme d’infrastructure pour les cinq années à venir. Montant de l’emprunt, 2,1 milliards de DH, qui s’ajoutent aux 3,14 milliards déjà consentis par les établissements de crédit de la place, aux mêmes fins d’investissement depuis l’année 2000, début de la première concession. Le nouveau prêt a été concrétisé sous la forme d’un avenant aux contrats de crédit déjà en cours, ce qui explique sans doute le nombre important d’établissements prêteurs, là o๠une ou deux banques parmi les quatre premières de la place auraient facilement pu subvenir aux besoins de l’opérateur délégué.
Quatre stations de traitement à achever ou construire
A quoi les fonds levés serviront-ils ? En quasi-totalité (96%) à la réalisation ou au renouvellement d’ouvrages d’infrastructure ou de distribution d’eau et d’électricité. Le programme d’investissement global, qui s’élève en fait à 4,6 milliards de DH pour la période 2008-2012, bénéficiera un peu plus à la région de Rabat (gérée par Redal), qui accaparera 55% du montant, qu’aux villes de Tanger et Tétouan (gérées par Amendis) auxquelles ira le reste. Par métiers et au vu des enjeux de développement urbain, près de 2,4 milliards de DH iront à l’assainissement liquide, tandis que les projets d’infrastructures électriques en absorberont seulement un milliard. Il faut dire qu’il y a beaucoup à faire en matière d’eau : deux émissaires marins de rejet des eaux usées pour Rabat et Tétouan, auquels s’ajoutent quatre stations de traitement pour les deux villes précitées ainsi que Tanger et le site touristique de Tamuda Bay, sans compter le lancement d’un programme destiné à équiper la ville de Salé d’un programme de dépollution.
Enfin, il est à signaler que ce sont les filiales de Veolia Maroc- porteuses de la responsabilité des trois contrats de gestion déléguée, Rabat, Tanger et Tétouan – qui s’endetteront. Pour la région de Rabat, Redal supportera 1,1 milliard de DH d’emprunt, alors que, pour les villes de Tanger et Tétouan, Amendis inscrira dans son haut de bilan le milliard restant.
