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Valorisation des déchets ménagers : Calcior veut introduire son procédé au Maroc
Inventé par le français Max Dézier, le concept Calcior permet de valoriser 100% des déchets ménagers. Le système permet de produire engrais biologiques, combustibles pour les cimentiers, remblai pour les routiers ou matériaux de construction.
On sait très bien que l’enfouissement des déchets ménagers est loin d’être la meilleure solution. Il y en a qui vous diront qu’elle est malgré tout la moins pire des alternatives. Mais il y a beaucoup mieux. Gestra, une société française, a en effet mis au point un procédé de traitement et de valorisation des déchets organiques qui paraît de loin à la fois simple, écologique, économique et innovant. Baptisé «Calcior», ce procédé protégé par des brevets français et internationaux, a notamment été récompensé par la médaille d’or au concours Lumière de Lyon. L’idée de Max Dézier, à l’origine de l’invention, est remarquable.
«Le procédé consiste à incorporer aux déchets ménagers préalablement triés pour les débarrasser des éléments recyclables, des boues et des graisses provenant de stations d’épuration et des réactifs liquides à base de chaux, donc de calcaire, dont la composition est brevetée. Cette mixture entre spontanément dans une réaction physico-chimique naturelle contrôlée, appelée minéralisation cristallisante», explique Charles Leclere, consultant associé auprès de Calcior Maroc. Résultat : aucune pollution, aucun déchet, aucune émission. Les déchets étant directement acheminés de la poubelle vers le terminal de retraitement sans passer par une décharge.
Ces déchets sont ensuite transformés et peuvent être utilisés comme engrais biologiques, combustibles pour les cimentiers, remblai pour les routiers ou matériaux entrant dans la construction de parpaing et dalle de terrasse. La maxime de Lavoisier, «Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme», prend là toute sa dimension.
55 MDH pour construire un terminal de traitement
En plus de ces atouts environnementaux indéniables, le procédé revêt également un avantage économique non négligeable. Le coût moyen d’un terminal, équipé de 2 lignes de traitement d’une capacité de 15 tonnes / heure, est en moyenne de 5 millions d’euros, soit 55 MDH. A titre de comparaison, la future gestion de la décharge de Casablanca devrait coûter, si un jour elle est effective, 67 MDH par an. Sans compter que le terminal rapporte plus d’argent qu’il n’en coûte grâce à la commercialisation des produits qu’il génère. Depuis 3 ans, Calcior Maroc prospecte le marché. Une quinzaine de villes, dont Marrakech, Tanger, Mohammédia, Casablanca, Tan-Tan et Tiznit, ont ainsi été approchées mais aucun appel d’offres pour une telle prestation n’est encore lancé.