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Un nouveau rendez-vous annuel pour la valorisation de la race Sardi

L’agenda du secteur agricole marocain vient d’être enrichi par la première édition du Salon national professionnel du Sardi organisé du 25 au 28 mars à Settat n L’effectif des ovins est passé de 17,4 millions de têtes en 2008 à 18,5 millions de têtes en 2015 dont un peu plus de 2 millions de têtes de race Sardi.

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Organisée par l’Association du Salon national professionnel de l’élevage (ASNPE) sous l’égide du ministère de l’agriculture et de la pêche maritime et en partenariat avec le Conseil provincial de Settat sous le thème «Le Sardi…Une fierté nationale», la première édition du salon consacrée à la race Sardi a rassemblé, du 25 au 28 mars à Settat, pas moins de 300 exposants dont des éleveurs, des institutionnels, des opérateurs privés, ainsi que plusieurs fédérations professionnelles. Outre les retombées attendues des échanges entre professionnels et de promotion des meilleures pratiques auprès des producteurs, le Salon national professionnel du Sardi (SNPS)ambitionne de se positionner comme un espace et un moment fort de valorisation de la race Sardi. Concrètement, selon les organisateurs, il s’agit, à terme, de mobiliser producteurs, encadrants et institutionnels pour définir un plan complémentaire au Plan Maroc Vert, afin d’optimiser le cheptel Sardi et le cheptel ovin en général.
Pour rappel, un premier contrat-programme a été signé par le gouvernement et la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR) dans le cadre du Plan Maroc vert pour la période 2009-2014. Selon le ministère de tutelle, les objectifs fixés ont été atteints avec une production de 450 000 tonnes de viandes rouges en 2013. Ainsi, un deuxième contrat-programme a été conclu pour la période 2014-2020 dans le but d’assurer la continuité du développement de la filière autour de l’amont et de l’aval.

20 000 DH pour un bon géniteur
D’après les témoignages que nous avons recueillis durant cette 1ère édition du SNPS auprès des éleveurs, la commercialisation du Sardi, à l’instar des autres races ovines, se fait via deux circuits selon la stratégie de chaque producteur. Dans le premier, les sélectionneurs offrent des géniteurs mâles ou femelles. La valeur de l’animal est donc purement génétique. «La valeur d’un bon géniteur de race Sardi peut atteindre 20 000 DH», a fait savoir un exposant d’Ouled Amer près de Settat. «Ce modèle est très limité et souffre de l’insuffisance de structure et de logistique», indique-t-on auprès de l’Association du salon national professionnel de l’élevage. Dans le deuxième circuit, les multiplicateurs et engraisseurs produisent des animaux destinés aux abattoirs pour alimenter quotidiennement le marché en viande ovine. «Un ovin de race Sardi engraissé durant 8 mois peut rapporter une plus-value de 2 500 DH, si l’on est épargné par les maladies pouvant toucher le troupeau», précise un autre exposant de Mzoura près de Settat. «Nous souhaitons que davantage d’efforts soient consentis dans l’encadrement sanitaire et la généralisation de la labellisation pour pérenniser notre rentabilité», conclut-il.
Près de 800 000 exploitants pratiquant l’élevage ovin
Le nombre d’exploitants pratiquant l’élevage ovin au Maroc s’élève, d’après les chiffres les plus récents de la tutelle, à près de 800000 pour un effectif qui est passé de 17,4 millions de têtes en 2008 à 18,5 millions de têtes en 2015. Localisée dans les plateaux de Chaouia, Sraghna et Rhamna, la population de Sardi s’élève à 2,15 millions de têtes. Cependant, le cheptel ovin est réparti dans toutes les régions du Royaume, à des proportions variables selon les régions. On distingue quatre zones dites à «vocation ovine» qui regroupent les 2/3 de l’effectif total ainsi réparti : 19% au niveau du plateau central (Chaouia – Rhamna – Abda), 17,2% au niveau du plateau de l’Oriental (Oujda – Figuig – Taza – Jerada), 17,5% au niveau du Moyen-Atlas, 12% au Haut-Atlas, 10,5% au Rif et 23,8% pour le reste des zones.
La production de viande ovine est d’environ 130 000 tonnes par an, soit 25% de la production totale de viandes rouges. Elle assure l’approvisionnement du pays en moutons pour le sacrifice d’Aîd Al Adha avec environ 4,5 millions de têtes sacrifiées à cette occasion et en matières premières de l’artisanat et de l’industrie textile avec 17 000 tonnes de laine et environ 24 000 tonnes de cuir par an.