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Un aérotropolis à Benslimane

Une zone urbaine cosmopolite sera développée autour de ce hub. L’ONDA évalue la disponibilité du foncier nécessaire au développement des activités urbaines, commerciales et industrielles.

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Un aerotropolis a Benslimane

Le projet de développement de l’aéroport de Benslimane sera finalement bien plus gros que prévu. L’Office national des aéroports (ONDA) a en effet décidé de créer un aérotropolis dans cette région. Ce concept consiste à développer le site aéroportuaire en y greffant un tissu industriel, économique et commercial ainsi que des centres de vie. Une étude destinée à arrêter le schéma définitif de réalisation de ce projet sera bientôt lancée.

Dès à présent, l’ONDA précise qu’il a été constaté que «les aéroports internationaux qualifiés d’aérotropolis ont été développés autour d’un noyau constitué d’installations terminales en forme d’arc ou de jetée». Cette architecture a l’avantage d’augmenter au maximum le nombre de postes de stationnement des avions en positionnant les installations au centre du système de pistes. D’autre part, ces aéroports intègrent deux pistes parallèles indépendantes avec la possibilité d’en rajouter une troisième quand le trafic dépasse les 60 millions de passagers.

L’aéroport dispose d’un foncier suffisant

Pour le cas de Benslimane, le recours à cette troisième piste est peu probable, vu que l’aéroport devrait être principalement destiné à l’activité cargo. En effet, en tenant compte des projections du trafic aérien de l’aéroport Mohammed V à Casablanca portant sur 60 millions de passagers en 2050 et 100 millions en 2060, il a été conclu que la région a besoin d’un hub à part pour l’activité cargo capable de traiter 300 millions de tonnes au moins d’ici 2025. Le choix s’est donc porté sur Benslimane. «Le site se prête à un développement en green field d’un aérotropolis pouvant répondre au besoin à très long terme de sa zone d’influence en trafic aérien», argumente l’ONDA. Une analyse préliminaire a permis de s’assurer que l’aéroport dispose d’un foncier suffisant. Mais comme le noyau aéroportuaire doit être complété par des zones d’activités liées ou non à l’aéroport, il est impératif de réserver à l’avance du foncier, et ce, dès l’étape de la planification du projet. C’est sur cette question que travaille l’ONDA.

En principe, tout devrait aller très vite. Dans le cadre de la présentation de son budget sectoriel devant le Parlement, le ministre de l’équipement, du transport et de la logistique a annoncé l’entame des travaux de développement du pôle aéroportuaire de Benslimane dès 2016.