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Tourisme : sensible reprise de la fréquentation à  Essaouira

A fin octobre, les nuitées ont progressé de 18% et les arrivées de 11%. Tous les marchés émetteurs sont en progression. En plus des petits projets, les efforts de la commission de classement ont permis de doubler la capacité litière.

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essaouira 2014 01 03

Lorsqu’on se penche sur les chiffres du tourisme au Maroc, on met toujours l’accent sur les destinations phare que sont Marrakech et Agadir et moins souvent sur Essaouira, qui entre d’ailleurs dans le calcul de la région de Marrakech. Les indicateurs de 2013 étant au vert pour la cité des Alizés, la destination contribue sans doute de façon non négligeable aux bons résultats du tourisme en dépit d’une conjoncture difficile. «Du début de l’année à fin octobre 2013, Essaouira a connu une hausse de 18% de ses nuitées déclarées par rapport à la même période de 2012 et une hausse de 11% de ses arrivées», indique Mouhsine Chafai El Alaoui, délégué provincial du tourisme à Essaouira. Dans le détail, les nuitées sont passées de 347 379 à 410 622 et les arrivées de 155 114 à 139 545 entre les deux périodes. Ce sont les établissements de catégorie 5* (+26%) et les maisons d’hôtes (+25%) qui ont le plus profité de la hausse des nuitées. Résultat, toujours à fin octobre 2013, le taux d’occupation des chambres des établissements classés a atteint 38%, marquant une progression de 5 points par rapport aux 10 premiers mois de 2012. «Globalement, nous avons passé une année 2013 positive. En cette fin d’année, nous sommes complets depuis une dizaine de jours et pour toute la semaine à venir. Nous travaillons dans un secteur très sensible mais, si le contexte reste le même, 2014 devrait aussi être une bonne année», témoigne Patricia Dargaud, propriétaire du riad Dar Liouba.

L’arrivée de trois dessertes low-cost a dopé la fréquentation

«L’évolution des nuitées enregistrée au cours de l’année 2013 s’explique principalement par la hausse des nuitées réalisées par les principaux marchés émetteurs», explique M. El Alaoui. Les marchés français et anglais (+13%), allemand et italien (+27%), espagnol (+15%), belge (+53%) ont donc tous connu de belles performances. Le marché intérieur n’est pas en reste puisqu’il a progressé de 17%. Les Français sont toujours en tête des touristes à Essaouira avec une part de 39%, devant les Marocains (22%).
«J’estime que l’année 2013 s’achèvera sous de bons auspices. Le secteur reprend et renoue avec la croissance. Cette tendance s’aligne sur les prévisions à moyen terme. Le secteur continuera d’évoluer de façon prometteuse notamment avec l’ouverture de nouvelles lignes aériennes», poursuit le délégué provincial. L’installation d’une base Ryanair en avril dernier, avec deux nouvelles dessertes vers Bruxelles-Charleroi et Marseille, et le lancement depuis mars d’une liaison Paris Orly-Essaouira avec Transavia, filiale low-cost d’Air France-KLM, ont sans conteste contribué à plus d’arrivées. «Il est certain que l’arrivée de deux low-cost nous a aidés. Nous avons régulièrement des clients qui viennent grâce à ces nouvelles lignes et qui ne restent donc que sur Essaouira», témoigne la propriétaire du riad Dar Liouba. A fin 2012, cet établissement de la médina a décidé de baisser ses prix, ce qui a également pu avoir un impact positif sur la fréquentation.
Au riad Chakir Mogador, l’année aussi s’achève sur une légère croissance. «Nous avons accueilli beaucoup de Russes et d’Européens du Nord, tels les Suédois cette année. C’est une clientèle qui se développe beaucoup», indique-t-on.

La ville compte maintenant  131 établissements classés

Toujours est-il que la suppression de 30 lignes aériennes annoncée par Ryanair, soi-disant en réponse à la mise en place de la taxe aérienne, fait redouter un impact négatif aux professionnels souiris.
En attendant, Essaouira reste une destination dynamique. 28 projets de moyenne taille sont en cours de réalisation entre Sidi Kaouki (10), Ounagha (7), Idda Ouguerd (5), Moulay Bouzerktoun (3) et Essaouira (3).
L’investissement global de 226 MDH générera près de 1 000 lits supplémentaires. Cela exclut donc la station Mogador du plan Azur pour laquelle peu de détails filtrent si ce n’est que, depuis l’inauguration du Sofitel Essaouira Mogador Golf & Spa, aucune autre construction n’a démarré.
Aujourd’hui, la ville dispose de 5513 lits contre 2 720 en 2009. «La forte augmentation de la capacité hôtelière, qui a plus que doublé, s’explique essentiellement par l’effort que nous avons accompli au niveau de la commission régionale de classement qui a visité au total 250 établissements et en a classé 83 pendant cette période», se félicite M. El Alaoui. Essaouira et alentours comptent aujourd’hui 131 établissements touristiques classés, toutes catégories confondues, contre 48 en 2009. Les maisons d’hôtes, 28% du total, arrivent en tête.