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Textile à usage technique : l’écosystème sera lancé en décembre
Le projet vise à répondre à une partie des besoins du marché local. Dans l’automobile, il y a une importante demande potentielle dans les segments des sièges, des garnitures des portes et des airbags. Le Maroc vise 25% du marché mondial d’ici à 2020.

Le lancement de l’écosystème textile industriel et à usage technique est prévu pour la fin de l’année. Cet écosystème est très attendu par les industriels dans la mesure où les textiles à usage technique sont aujourd’hui porteurs d’opportunités intéressantes, notamment avec le développement du secteur automobile. Selon les industriels, cet écosystème permettra sûrement au Maroc de combler le retard pris dans ce domaine puisque l’essentiel des produits de textile à usage technique est aujourd’hui importé. L’organisation, les 4 et 5 novembre, de la cinquième édition de la conférence internationale sur le textile intelligent a été justement une occasion pour le secteur de souligner la nécessité de développer cette filière porteuse aussi bien au niveau local qu’international.
Appelés aussi tissus intelligents, ces textiles répondent à des spécifications technico-qualitatives et exigent une innovation continue et un effort d’industrialisation. Au Maroc, une trentaine d’opérateurs interviennent actuellement dans le secteur, ce qui reste faible comparé à d’autres pays comme la Turquie, qui dispose de 250 unités, ou encore la Tunisie où elles avoisinent 200.
Un cluster textile technique est aussi en projet
Les industriels nationaux tout comme les pouvoirs publics ont ressenti la nécessité de développer la production des textiles à usage technique. D’où les investissements réalisés durant ces trois dernières années en vue d’approvisionner le marché local qui absorbe annuellement 500 MDH de produits importés, selon Mohamed Lahlou, président d’honneur de l’Esith. D’ici 2020, le Maroc vise également 25% du marché mondial estimé à 30 millions de tonnes et en croissance de 7% par an depuis 2010.
Dans la même veine, les pouvoirs publics encouragent la mise en place d’un cluster dédié. Le cahier des charges portant sur les études préalables sera bientôt finalisé. L’objectif, explique M. Lahlou, est de réaliser «une production à forte valeur ajoutée destinée à la sidérurgie et aux métiers de sécurité, notamment les sapeurs pompiers». Aujourd’hui, souligne-t-il, «la demande identifiée provient de l’industrie automobile, de l’agriculture et de la construction». L’offre en direction de l’automobile gagnerait néanmoins à être diversifiée. «Des opportunités existent, notamment dans les segments des sièges, des garnitures des portes et des airbags», souligne M. Lahlou.
