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Technopark : L’écosystème startup à la conquête de nouvelles régions…

3 000 start-up soutenues en 20 ans et 15 000 emplois créés, il y a de quoi être fier. Les cinq sites actuellement en activité affichent 100% de taux d’occupation et un renouvellement annuel de 30%. Seulement deux entreprises incubées sur dix peinent à voler de leurs propres ailes. L’épopée continue avec trois nouvelles structures programmées à Tiznit, Oujda et Fès.

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Le Technopark ambitionne d’être le fédérateur national et régional de l’entrepreneuriat et de l’innovation. C’est le message qu’a voulu passer Lamia Benmakhlouf, directrice générale du Technopark-MITC, au cours d’une rencontre avec la presse.
Une prise de contact détendue et informelle qui a permis à Mme Benmakhlouf de revenir sur le positionnement du Technopark en tant que fédérateur de l’entrepreneuriat, et de souligner son rôle d’accompagnateur. «Cela est nécessaire, car lorsque nous avons établi notre bilan d’étape, après les vingt ans d’existence, nous avons jugé nécessaire de corriger et revoir l’idée qu’ont les entreprises du Technopark, perçu globalement comme un pourvoyeur d’espace de coworking», précise la DG. Et la nouvelle feuille de route du Technopark met l’accent sur sa mission centrale qui est d’accompagner les start-up et les TPE pour le développement de leur business en mettant à leur disposition des services diversifiés. Cet accompagnement se fait via la facilitation de l’accès au marché (la participation aux salons et foires internationaux, les programmes d’accélération et la visibilité sur les plateformes digitales des divers partenaires), la facilitation de l’accès au financement (assistance dans l’ingénierie financière et mobilisation des aides financières) et enfin l’accès au réseau grâce à la mise en relation avec les experts et acteurs de l’entrepreneuriat. Le Technopark assure également des services de proximité comme le Guichet Unique (OMPIC, ANAPEC, CNSS, CIMR, service de légalisation, Assurance, Expert-comptable), la restauration, l’espace culture, gaming, agence bancaire et GAB, les espaces travail et enfin les services à la communauté, notamment les workshops, les activités sportives, culturelles et créatives. En somme, une palette de services pour un accompagnement de qualité qui a permis le développement de start-up et même des success stories.

Un taux de pérennité de 89% après la sortie des start-up

Le bilan d’étape du Technopark vient conforter la qualité de l’accompagnement, puisque le taux de satisfaction des entreprises est de 95%. Sur les quatre sites opérationnels, notamment Casablanca, Rabat, Tanger, Agadir CISM et Agadir Technopark, ce sont 3 000 start-up innovantes qui ont été soutenues par le réseau Technopark, dont 1 400 en accompagnement direct par MITC. Le taux de réussite des start-up en période d’incubation s’élève à 86%. «Nous avons un bon taux de réussite donc et une faible mortalité, soit 14%. Donc beaucoup de start-up survivent à la vallée de la mort», commente Lamia Benmakhlouf qui tient à préciser qu’après leur sortie de l’incubateur les start-up enregistrent un taux de pérennité de 89%. Par ailleurs, l’accompagnement des start-up a permis, depuis 2000, la création de plus de 15 000 emplois directs et indirects. On comptera aussi 450 start-up résidentes en permanence. L’expérience du Technopark est également une réussite si l’on considère son fort taux d’occupation, soit 100%, et un taux de renouvellement annuel de l’ordre de 30%. Autre indicateur du succès de l’accompagnement assuré : 25% des start-up exportent déjà leurs services sur les quatre continents. «Le développement des start-up est tel que certaines se sont constituées en GIE pour répondre à des appels d’offres et d’autres n’ont pas hésité à fusionner entre elles !», dit, non sans fierté, la DG du Technopark MITC qui tient à souligner que quatre start-up ont déposé des brevets d’invention, notamment à Taroudant (un sécateur de figues de barbarie) et à Agadir (un process de séchage de la sardine destinée à l’exportation).
Fort du succès de son accom-pagnement qui lui coûte 32 à 35 MDH annuellement pour les cinq sites, le Technopark inclut dans sa vision la stratégie de régionalisation pour donner à tous les jeunes, hommes et femmes, à travers le Maroc la chance d’innover et de créer des entreprises. C’est pourquoi trois sites sont en cours de réalisation à Fès, Oujda et Tiznit. «Dans ces villes, il existe une importante demande et notre offre tiendra compte des spécificités de ces régions. Les deux nouveaux sites d’Oujda et de Tiznit seront opérationnels en 2023», conclut Mme Benmakhlouf.