Affaires
TBS, l’ex-patron de 2M, crée un groupe médias
Taoufik Bennani Smirès vise un projet intégré : portail Internet,
presse écrite, régie publicitaire et télévision.
Baptisé Vivacasablanca, le projet ciblera les habitants de la métropole.
Taoufik Bennani Smires, ancien directeur général de 2M, revient à ses premières amours : les médias. A travers la société Tropismes, créée en 2003, dont il est PDG, il lance un projet médiatique régional : Vivacasablanca. Un label qui n’a rien à voir avec celui de la campagne récemment lancée par le Conseil régional du tourisme de Casablanca, que Tropismes compte développer à travers plusieurs supports médiatiques. «Pensé, conçu et dédié à la ville de Casablanca, ce projet devra permettre une découverte, une connaissance et une prise de contact directe avec la ville et ses multiples espaces, notamment économique, social et culturel» , explique M. Bennani Smires.
Le projet comporte cinq volets : un site portail, un pôle presse écrite, une régie publicitaire, une structure d’évènementiel, une radio et une chaîne de télévision. Sa réalisation se fera de façon progressive, la partie audiovisuelle étant l’ultime étape et interviendra au cours de l’année à venir. Une progressivité qui se justifie puisque la libéralisation du secteur de l’audiovisuel n’interviendra qu’en 2004, si tout se déroule comme prévu. S’y ajoute le fait que la mise en place d’une chaîne de télévision est un investissement lourd, qui nécessite du temps. C’est pourquoi la société Tropismes compte, pour cette partie du projet, ouvrir son actionnariat à des groupes étrangers dont l’apport technique et publicitaire est d’une importance indéniable. Une augmentation de capital réservée à de nouveaux actionnaires sera réalisée durant le second semestre 2003.
Le magazine trimestriel sera en kiosque en septembre 2003
En attendant, Tropismes a, depuis trois semaines, mis en service son portail, Vivacasablanca.com. Ce site, hébergé aux USA, répond à deux fonctions. L’une est pratique puisque les Casablancais y trouveront toutes les adresses utiles ainsi que des rubriques commerciales. L’autre fonction se veut plutôt sociale et culturelle. «Une façon de réconcilier le citadin avec la ville dans laquelle il évolue. C’est une fonction interactive qui permet aux citoyens de s’exprimer sur des questions qui intéressent la gestion de la ville», précise Taoufik Bennani Smires.
«Ni académique ni institutionnel, ce site est voulu convivial pour être accessible à tout le monde», ajoute Mehdi Harrizi, directeur du développement de Tropismes et responsable opérationnel du portail. Il est aussi le premier support annonciateur du reste du projet Vivacasablanca. Intégré dans une large stratégie de développement, le site est appelé à évoluer avec le temps et plusieurs produits d’appel seront introduits de façon graduelle.
La deuxième partie du projet, le volet presse écrite, sera incessamment lancée. Tropismes publiera, dès septembre, le premier numéro de son magazine trimestriel. Chaque numéro sera consacré à un thème précis intéressant les Casablancais, notamment le sport, l’architecture ou encore la gestion communale. Une autre publication, mensuelle cette fois-ci, est en cours de préparation. Aucune date de lancement n’est pour l’instant retenue et sa mise en kiosque se fera en fonction des opportunités publicitaires.
Un événement annuel sera organisé
Le volet publicité est également prévu dans le projet Vivacasablanca. Tropismes prévoit la création, avant la fin 2003, d’une régie publicitaire qui sera chargée de la gestion et de la répartition de la manne publicitaire entre les divers supports de Vivacasablanca.
Et pour accompagner tout cela, Vivacasablanca s’appuiera sur une activité événementielle. Le projet ne doit pas être, selon M.Bennani Smires, être un relais d’information uniquement mais aussi «un acteur qui anime l’espace casablancais à travers des opérations ponctuelles». La production d’un rendez-vous événementiel annuel est ainsi à l’ordre du jour. Tropismes prévoit par ailleurs l’édition d’ouvrages concernant le patrimoine de la ville ou encore la saga des familles casablancaises. Des écrits et des photos de la ville constitueront, aux côtés d’autres informations, une banque de données faisant partie du projet Vivacasablanca.
Ce projet global rappelle, à une moindre échelle, le pôle communication de l’Ona tel qu’imaginé au début des années 90
