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Affaires

Tanger : les transporteurs boycottent le port à  cause de la hausse des prix de la traversée

Des compagnies de transport routier comme la CTM et Satas ont choisi de passer
par Sebta.
Les négociations entre transporteurs et compagnies maritimes se font
en ordre dispersé.

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Le bras de fer entre les compagnies maritimes opérant entre Tanger et Algesiras et les sociétés de transport international de voyageurs continue de plus belle.
Après plusieurs réunions entre les deux parties, à  la Fédération du transport ou au ministère de tutelle, sans arriver à  une entente, certaines compagnies de transport dont la CTM et la Satas ont décidé de boycotter le port de Tanger et de rejoindre l’Espagne à  partir de Sebta, car le prix est moitié moins élevé et la durée de la traversée plus courte (une heure au lieu de deux heures au moins). Mais, et c’est fâcheux, ce sont les compagnies maritimes espagnoles qui profitent de cette situation, alors qu’elles sont par ailleurs subventionnées par leur gouvernement. Même s’il estime que cette option est regrettable, un responsable de la CTM confie que les transporteurs n’ont pas le choix, car ne pouvant pas continuer «à  négocier éternellement avec les compagnies maritimes nationales au risque de gaspiller la haute saison».
IMTC annonce une ristourne de 10 à  15 %

Le ministère de tutelle, lui, ne peut pas aller au-delà  des tentatives de conciliation entreprises, du fait qu’il s’agit d’un conflit purement commercial entre des compagnies privées. La situation est d’autant plus compliquée que les compagnies maritimes et celles du transport international agissent en ordre dispersé. Qu’on en juge : alors que Samir Abdelmoula de la Comarit confirme que l’augmentation des tarifs de la traversée du détroit a été décidée pour faire face au coût réel supporté par les compagnies maritimes, Mohamed Karia, d’IMTC, estime que les compagnies maritimes doivent faire un effort en direction des transporteurs routiers. Il assure qu’il s’est entendu avec certains de ses clients pour leur accorder une ristourne, certes pas aussi importante qu’avant, mais qui se situe entre 10 et 15 %.
Pour la Comanav, les discussions sont en cours avec les compagnies de transport de voyageurs clientes, mais aucun accord n’est encore intervenu au sujet des prix de la traversée, fait remarquer Mehdi Benchekroun, un haut cadre de la compagnie. Et puis, ajoute-t-il, les clients des sociétés de transport représentent à  peine 10 % du volume de notre clientèle.

Com’ese

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