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Swissport et Globalia démarrent enfin leur activité de handling dans les aéroports du Royaume

Swissport a commencé son activité dans les aéroports de province et ne rejoindra Casablanca qu’en 2013. La société helvétique a recruté 227 ex-employés de Mar Handling et 9 cadres, tous marocains. Morocco Ground Handling Services, filiale de Globalia, est pour l’instant seule à  l’aéroport Mohammed V.

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Swissport Globalia Maroc 2012 10 05

Finalement, et après deux mois de flottement, les deux opérateurs internationaux de handling, Swissport et Globalia, qui ont remporté l’appel d’offres lancé par l’Office national des aéroports (ONDA) au début de l’année 2012, ont démarré leur activité le lundi 1er octobre 2012. Pour être plus précis, c’est plutôt Swissport qui a démarré son activité, car Globalia était déjà présente dans les aéroports marocains à travers sa filiale Mar Handling dont le contrat devait arriver à terme le 1er juillet dernier, mais qui avait été prorogé de 3 mois.

En soumissionnant au nouvel appel d’offres, la société Globalia a été de nouveau retenue, mais uniquement pour opérer au niveau de l’aéroport Mohammed V de Casablanca, avec une nouvelle filiale, «Morocco Ground Handling Services», aux côtés de Swissport qui exercera dans tout le Maroc. La concurrence entre les deux opérateurs est susceptible de se traduire par une amélioration de la qualité de service au sol pour les compagnies aériennes.

Pour l’heure donc, Swissport est opérationnelle dans les aéroports de province (Nador, Marrakech, Fès, Oujda, Tanger, Agadir et Rabat) et devrait, dans quelques mois, rejoindre sa concurrente au niveau du hub de Casablanca.

L’installation des deux opérateurs, prévue initialement pour le 1er juillet 2012, n’a pas été facile, entre autres, parce que les nouveaux arrivants, en plus de la constitution de filiales de droit marocain, avaient comme obligation de reprendre le personnel de l’ancien opérateur Mar Handling. Ce qui n’a pas manqué de créer quelques frictions entre les deux sociétés. Selon une source au niveau de l’ONDA, il aurait été difficile d’aplanir les problèmes sans l’implication énergique du ministère de l’équipement et du transport, qui a décidé de reporter l’entrée en service des deux opérateurs au 1er octobre 2012.

Pour Casablanca, Swissport n’a pas encore recruté son personnel

Selon le directeur général de Swissport Maroc, Gion Pieder Pfister lui-même, la période de 2 mois et demi pour entrer en action le 1er juillet n’était pas suffisante, surtout en haute saison pour le trafic aérien. Toujours est-il que Swissport a récupéré, selon son DG, 277 personnes de chez l’opérateur sortant Mar Handling, en reconduisant tous leurs avantages, en plus du recrutement pour son siège de 9 cadres, «tous des Marocains», tient-il à préciser. Ce personnel a reçu une formation au niveau de la sécurité et du traitement des bagages. Il devait aussi s’imprégner de la culture et des valeurs de Swissport, considéré comme le 1er opérateur mondial de l’assistance aérienne. Présent dans 36 pays et 180 aéroports, cette société emploie 35 000 personnes qui gèrent annuellement plus de 2,5 millions de vols. Son chiffre d’affaires 2011 est d’environ 1,5 milliard d’euros.

S’agissant du hub de Casablanca, Swissport n’a pas encore recruté le personnel nécessaire, concède son directeur général, laissant donc le champ libre à son concurrent jusqu’au début de l’année prochaine. Mais les négociations vont bon train avec plusieurs compagnies aériennes, car c’est à elles que revient le choix de l’opérateur de handling pour le traitement des bagages au sol au niveau de l’aéroport de Casablanca. La concurrence promet d’être rude. Mais le principal pour les voyageurs est de bénéficier d’un service de qualité, surtout dans un aéroport comme Mohammed V qui a franchi la barre des 7,5 millions de voyageurs par an.

Entre les 23 et 29 septembre, un certain nombre de dysfonctionnements ont été constatés par les passagers à l’arrivée. Si le débarquement et les formalités de police ont été relativement rapides, il n’en n’était pas de même de la livraison des bagages, peut-être suite à un flottement dû à la transition.

Les tableaux d’affichage donnaient des informations erronées sur l’emplacement des tapis réservés aux différents vols, s’ils n’étaient pas totalement inactifs. Des passagers ont dû attendre entre 40 minutes et une heure pour récupérer leurs valises et autres sacs. Le pire est que durant l’attente, aucune explication n’a été fournie. Sans nul doute, les deux sociétés ont pris la mesure des défis qui les attendent pour éviter de tels désagréments.