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Affaires

Sqala, Paradise, centre sportif de Zénata… Place à  la renégociation des contrats d’exploitation

La commission en charge de la revalorisation du patrimoine accepte que Casa Prestation reprenne le dossier, à  condition de privilégier les négociations avec les exploitants actuels. Les exploitants de la Sqala et du complexe Lido seraient déjà  prêts à  accepter de nouvelles conditions de bail. Les loyers pourraient être multipliés par 100.

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sqala casablanca 2015 04 20

Nouveau rebondissement dans le dossier de la revalorisation du patrimoine de Casablanca. Il n’est plus question d’obliger les occupants à quitter les sites concernés par la première vague de révision des contrats de location décidée par le Conseil de la ville il y a plus d’un an, mais plutôt d’ouvrir la porte à la négociation. C’est en tout cas ce qu’a décidé la commission chargée du patrimoine de la ville. En préparation à la tenue de la dernière session du conseil, organisée fin mars, elle s’était en effet penchée sur le dossier de la revalorisation des sites concernés, en l’occurrence la Sqala, le complexe Lido (Paradise), le complexe sportif de Zénata et le complexe de tennis Moulay Rachid.

«Les membres de la commission ont accepté de confier la gestion de ce dossier à la société de développement locale Casa Prestations», déclare Aziz Moumen, conseiller communal et membre de ladite commission. Cette dernière a cependant fixé une condition à la SDL : «Privilégier la négociation de nouveaux contrats avec les occupants actuels avant de décider du lancement, ou pas, de nouveaux appels d’offres», souligne Aziz Moumen. Cette proposition sera soumise, selon la même source, à la validation des élus lors de la prochaine session du conseil prévue, sauf report de dernière minute, fin avril.

Ce vote s’impose, sachant qu’en octobre 2013, les élus avaient décidé, par le même procédé, la libération de ces sites en vue du lancement de nouveaux appels d’offres. Auprès du Conseil de la ville, on explique qu’un nouveau vote n’est pas nécessaire. Une simple validation de la décision de la commission est suffisante.

Les investissements à réaliser seront pris en considération dans la détermination du loyer

Rappelons qu’à l’époque la décision avait provoqué un bras de fer entre les exploitants des sites concernés et le Conseil de la ville qui, jusqu’à fin 2014, envisageait toujours d’entamer des procédures judiciaires. Les documents relatifs à ces procédures auraient même été déjà préparés. Depuis, la position du Conseil de la ville semble avoir changé, surtout que certains occupants ont fait savoir qu’ils étaient ouverts à la négociation. «Le recours à la justice peut s’avérer très contraignant, ne serait-ce qu’en termes de délais pour l’aboutissement de la procédure», souligne la même source. Les exploitants de la Sqala et du complexe Paradise, soit deux des sites les plus importants de la première liste, feraient partie de ceux qui sont prêts à négocier.

«Notre position n’a pas changé. Dès le début, nous étions ouverts à la discussion», confirme Eric Arnoux, associé de Restopro, société exploitant la Sqala. Ce dernier précise en revanche qu’à l’heure actuelle, aucune notification ne leur a été transmise quant à la décision prise par la commission chargée du patrimoine. Il en est de même du montant du loyer sur la base duquel le contrat devrait être négocié.
Selon certaines indiscrétions, le Conseil de la ville aimerait voir le loyer de la Sqala passer de 750 DH à 75000 DH par mois, et celui du complexe Lido (Paradise) de 125 000 à 500 000 DH par mois. Cependant, les exigences en termes d’investissements seront prises en considération.

Prenons la Sqala. Si le loyer mensuel n’est que de 750 DH, la société Restopro estime que le coût réel avoisinerait les 60000 DH par mois, en tenant compte de l’ensemble des investissements réalisés sur la période d’exploitation du site. Mais ces investissements étant aujourd’hui amortis, le loyer envisagé de 75 000 DH ne devrait logiquement pas poser de problème. En revanche, le cas du complexe Lido est différent vu que, selon des élus au Conseil de la ville, il était convenu que l’exploitant investisse près de 100 MDH. Mais rien n’a été fait. Du coup, le loyer annoncé devrait en principe être conditionné par un engagement de l’exploitant sur les investissements.