Affaires
Snecma Morocco Engines porte son capital à 72 MDH
L’apport de 8 MDH permet de compléter le financement de l’extension des installations
Un emprunt à moyen terme de 35 MDH a parallèlement été négocié.
A Snecma Morocco Engines Services (SMES), le moteur de l’investissement semble tourner à plein régime. La joint-venture créée en 1999 avec un capital de départ de près de 40 MDH par Snecma Services, une des divisions du groupe français Snecma, qui en détient 51%, et Royal Air Maroc, s’apprête à augmenter pour la troisième fois son capital de 8,1 MDH pour le porter à 71,78 MDH.
Dans la foulée de cet apport d’argent frais, un financement externe de 4 millions de dollars (soit près de 35 MDH) a également été négocié sous forme de dette à moyen terme. Ce montage vient ainsi compléter le financement de son récent projet d’extension de ses installations industrielles, matérialisé en juin 2004 par l’inauguration d’un nouvel atelier de 3 000 m2, à l’aéroport Mohammed V de Casablanca.
Rappelons que SMES est spécialisée dans la réparation et la maintenance des moteurs d’avions CFM 56 et PW 2037, ainsi que des unités auxiliaires des Boeing 737 et 757 de la flotte de la RAM. Grâce à ce projet ambitieux, la société compte étendre ses activités au désassemblage et ré-assemblage des modules moteurs en pièces élémentaires, au nettoyage et à la désoxydation des pièces par traitements chimiques et mécaniques. Jusque-là, une bonne partie de ces opérations était sous-traitée par Snecma France.
Les premiers bénéfices devraient être réalisés en 2004
L’investissement consenti ne manquera donc pas de conforter la position de leader en Afrique en maintenance aéronautique dont jouit SMES avec une part de marché de 80% et un chiffre d’affaires 2003 de 23 millions de dollars (près de 200 MDH), en forte croissance année après année.
Reste maintenant à SMES, qui emploie plus de 100 personnes et affiche sa volonté de s’ériger en centre de référence en Afrique et au Moyen-Orient, de redresser sa profitabilité, érodée jusqu’en 2003 par des charges élevées de démarrage, notamment en équipements et en formation pointue de plusieurs dizaines d’ingénieurs et de techniciens. L’année 2004 s’achemine vers la réalisation du premier bénéfice de l’histoire de la compagnie, mais sans pour autant compenser totalement le report à nouveau négatif qui totalisait, à fin 2003, près de 15 MDH. Mais avec les charges financières afférentes au nouvel endettement mis en place, la progression des profits opérationnels devra être au moins à l’avenant de la croissance du chiffre d’affaires escomptée pour 2005.