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Affaires

Six entreprises en lice pour la gestion déléguée des déchets ménagers de Rabat

Le marché est scindé en deux lots que sont la gestion des déchets ménagers et la collecte des déchets verts et nettoiement des voies publiques. Sita et Ozone, les actuels délégataires, n’ont pas soumis d’offres.

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A Rabat, le renouvellement du marché relatif à la gestion déléguée des déchets ménagers et nettoiement entre dans sa phase finale. Initialement prévu le 10 février, le dépôt des offres avait finalement été repoussé à la semaine dernière, suite à plusieurs demandes formulées par des candidats potentiels. Pour rappel, l’appel d’offres, relancé fin décembre dernier, comprenait deux règlements de consultation distincts. Pour le premier, relatif à la gestion des déchets ménagers et assimilés et comprenant deux sous-lots (pré-collecte et collecte) pour deux lots géographiques, six entreprises ont manifesté leur intérêt. Il s’agit de l’espagnol Tecmed, du libanais Averda, qui tentent tous deux de renouveler leur actuel contrat, des français Derichebourg et Nicollin, un autre espagnol Sando, qui a obtenu une partie du marché de Tanger il y a quelques mois, et du marocain S.O.S. NDD. Parmi ces six entreprises, quatre ont également soumis une offre pour le deuxième règlement de consultation, relatif cette fois à la collecte et l’évacuation des déchets verts et au nettoiement des voies publiques. Il s’agit de Tecmed, Averda, S.O.S. NDD et Derichebourg.

Tecmed, en mauvaise posture, ne renonce pas

L’annonce de ces candidats présente quelques surprises. D’abord, le marocain Ozone, l’un des actuels adjudicataires aux côtés d’Averda et de Tecmed pour la gestion des déchets ménagers, n’a pas soumis d’offres. Il semble que l’opérateur, qui fait l’objet de critiques dans la ville, ait préféré se retirer. Sita El Beida, filiale marocaine de Suez Environnement qui assurait jusque-là la collecte et l’évacuation des déchets verts et gravats, n’a pas non plus soumis d’offre pour conserver son marché ni pour gagner celui des déchets ménagers. «Le positionnement des différents investisseurs, avec un dépôt ou non d’une offre, est fonction de leur situation dans le reste du pays», commente un spécialiste.

Autrement dit, l’expérience, parfois douloureuse, de la gestion déléguée pour certaines entreprises peut les amener à y réfléchir à deux reprises avant de s’engager pour une nouvelle collectivité locale, qui plus est aussi importante que la capitale du Royaume. L’espagnol Tecmed, filiale d’Urbaser, qui a pourtant essuyé plusieurs échecs, notamment à Marrakech, Tanger et Casablanca, persiste et signe. Arrivant à terme début avril, les actuels contrats ont été prolongés pour couvrir la transition jusqu’à l’arrivée des prochains adjudicataires. A noter que le seul marché de la gestion des déchets ménagers et assimilés est estimé à près de 110 MDH. Les futurs contractants disposeront d’une transition de trois mois maximum à compter de la notification de l’ordre de service pour se conformer à leurs offres respectives.