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Tehraoui : Le Maroc s’efforce d’augmenter le nombre de professionnels de santé à 4,5 pour 10.000 personnes d’ici 2030

Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tehraoui, a mis en avant, mardi au Palais des Nations à Genève, l’expérience pionnière du Maroc en matière de renforcement et de valorisation des ressources humaines de la santé.

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Cette action s’inscrit dans le cadre de la réforme profonde du système national de santé, menée sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, et qui repose sur quatre piliers : la gouvernance, la digitalisation, l’amélioration de l’offre de soins, et la valorisation du capital humain, a déclaré M. Terhaoui, qui co-présidait un side event de haut niveau, en marge de la 78e Assemblée mondiale de la Santé (AMS 78), consacrée à la présentation d’un projet de résolution sur le renforcement des personnels de santé dans le monde.

Reconnaissant le rôle essentiel du capital humain dans la réalisation de la sécurité sanitaire globale et la garantie de la qualité des services de santé pour les citoyens, le ministre a affirmé que le Royaume du Maroc s’efforce d’augmenter le nombre de professionnels de santé à 4,5 pour 10 000 personnes d’ici 2030, contre 1,89 aujourd’hui.

« C’est un objectif ambitieux, mais indispensable. Et cela implique de former, recruter, fidéliser, soutenir », a-t-il souligné, notant qu’il s’agit aussi d’un défi structurel, mais aussi d’un choix de société en vue de construire un service public plus humain, plus accessible, plus équitable.

Le ministre est revenu sur la même thématique lors d’un débat à l’occasion des 27èmes Rencontres Francophones de la Santé, organisées en marge de la 78è session de l’AMS, sous le thème “Pas de santé sans talents”, soulignant que la question de la rétention et l’épanouissement des talents de la santé est “au cœur de la souveraineté sanitaire”.

“Sans talents enracinés, il n’y a pas de santé de proximité, pas d’innovation locale, pas de mise à niveau durable des systèmes de santé… et pas de sécurité sanitaire nulle part”, a-t-il ajouté.

“La dynamique de mobilité des talents, lorsqu’elle est subie, prive les pays, notamment ceux à moindre revenu, d’une ressource stratégique”, a-t-il affirmé.

Il a reconnu que “la fuite des talents n’est pas un caprice. Parfois, c’est le symptôme d’un système à bout de souffle, le corollaire de conditions de travail dégradées, ou encore le résultat d’un manque de perspectives de carrière satisfaisantes. Mais souvent aussi, elle naît d’un sentiment d’abandon ou de déclassement, à une tension entre l’idéal et le quotidien”.

M. Tehraoui a ensuite passé en revue les initiatives prises par le Maroc pour encourager la rétention et l’attractivité des talents du secteur de la santé, évoquant notamment un nouveau modèle de gestion des ressources humaines.

Il a indiqué, à ce propos, que le nouveau système des Groupements Sanitaires Territoriaux, dont un projet pilote a été lancé dans le nord du Maroc, garantiront la continuité du statut juridique de tous les professionnels de santé.

Dans le cadre de ces groupements, les médecins, infirmiers, techniciens et administratifs conserveront leur statut de fonctionnaires régis par le statut général de la fonction publique, tout en bénéficiant d’un nouveau régime de rémunération comprenant une part fixe et une part variable liée à la performance, a-t-il expliqué, notant qu’une protection administrative renforcée sera également assurée durant l’exercice de leurs missions.