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Noor Midelt I : black-out sur les engagements financiers des membres du consortium
EDF Renouvelables évoque un engagement de confidentialité. En plus du groupe français, le consortium comprend l’émirati Masdar et le groupe marocain Green of Morocco. La quantité d’énergie et d’eau nécessaire pour construire la centrale est aussi gardée sous silence.

Alors qu’on vient d’annoncer que la construction de Noor Midelt I sera confiée à l’espagnol TSK, on n’en sait toujours rien au sujet des montants investis par les bailleurs de fonds du projet. De même que les parts détenues par les trois groupes constituant le consortium qui a remporté le marché de la nouvelle centrale, à savoir EDF Renouvelables, l’émirati Masdar et le groupe marocain Green of Morocco. Contacté par La Vie éco, le groupe EDF Renouvelables, qui mène le consortium tripartite, évoque un engagement de confidentialité concernant les deux points cités. «Le projet s’appuie sur le financement d’institutions de financement du développement telles que la Banque allemande de développement KFW, la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque européenne d’investissement (BEI), l’Agence française de développement et le Fonds pour les technologies propres. S’agissant des montants investis par chaque prêteur, ces informations font l’objet d’un engagement de confidentialité», répond le service de presse du groupe français. En ce qui concerne les parts que détiennent les trois partenaires dans le consortium, cela est aussi traité sous le même sceau de confidentialité : «Cette information fait l’objet – également – d’un engagement de confidentialité».
7,57 milliards pour construire la centrale
Le flou entoure aussi des détails concernant la quantité d’énergie et de ressources hydriques nécessaires pour achever la construction de la centrale, après que 50 km de lignes électriques ont déjà été achevées. A ce sujet, EDF Renouvelables renvoie la balle à Masen : «La construction de ligne électrique est sous la responsabilité de Masen».
Le montant global de l’investissement a été révélé récemment. Il s’élève à 7,57 milliards de dirhams, soit environ 700 millions d’euros. Pour ce qui est de l’optimisation de kilowattheure dans ce projet, dont le coût de production est estimé à 0,68 dirham, «ce tarif est issu d’une optimisation technico-économique poussée, atteinte grâce à l’adoption de l’hybridation innovante des technologies CSP et PV», nous explique le service de presse d’EDF Renouvelables. Actuellement, l’ONEE construit les infrastructures nécessaires pour le lancement des travaux, à savoir les lignes haute tension et la sous-station. La phase de construction devrait, quant à elle, débuter au dernier trimestre 2019, la mise en service étant prévue en 2022.
