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Mezzour : La diversité des filières productives, clé du développement de l’industrie nationale

Le Maroc renforce son industrie nationale grâce à la diversification de ses filières productives, telles que l’automobile, l’aéronautique, l’agroalimentaire ou encore les batteries électriques et l’hydrogène vert, a souligné le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, lors d’un colloque national à Rabat.

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Le développement de l’industrie nationale repose sur la diversité de ses filières productives, qui contribuent activement à l’ancrage du secteur industriel dans le tissu économique national, a souligné, mercredi à Rabat, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour.

S’exprimant lors d’une session de discussion autour du thème « Politiques macroéconomiques, climat de l’investissement et dynamiques de l’emploi au Maroc », tenue dans le cadre d’un colloque national organisé par le Groupe de travail thématique chargé de l’évaluation des politiques publiques liées à l’investissement et à l’emploi à la Chambre des conseillers, Mezzour a indiqué que ces filières concernent notamment l’agroalimentaire, l’automobile, les industries chimiques et parachimiques, l’aéronautique, le textile et cuir, ainsi que l’industrie pharmaceutique.

Le Maroc, a-t-il poursuivi, dispose de plusieurs secteurs industriels prometteurs représentant un fort potentiel de croissance, en particulier celui des batteries pour véhicules électriques, pour lequel le Royaume possède tous les atouts nécessaires à l’établissement d’une filière industrielle intégrée, ainsi que le secteur de l’hydrogène vert, qui confère au Maroc un rôle stratégique dans le marché européen.

En outre, le ministre a rappelé que le Maroc, grâce à la vision stratégique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a réussi à établir les fondements d’une économie industrielle forte et intégrée, basée sur la diversification des filières productives et la consolidation de l’attractivité du climat d’investissement.

Cette dynamique se traduit notamment par la forte croissance des exportations industrielles, qui ont été multipliées par plus de cinq depuis le début des années 2000, atteignant environ 398 milliards de dirhams (MMDH) en 2024, soit 88% des exportations nationales, a-t-il précisé.

Mezzour a aussi noté que les investissements directs étrangers (IDE) orientés vers le secteur industriel ont été multipliés par trois au cours de la dernière décennie, pour se situer à 16,5 MMDH en 2024, ce qui reflète la confiance croissante des opérateurs internationaux dans l’économie marocaine et dans sa position en tant que destination d’investissement privilégiée.

De son côté, le directeur des études économiques à Bank Al-Maghrib (BAM), Mohamed Taamouti, a mis en avant les efforts considérables consentis par le Maroc en matière d’investissement, relevant que le Royaume y consacre environ 30% de son produit intérieur brut (PIB), contre une moyenne mondiale d’environ 25,2%, ce qui traduit une volonté claire de développement et de renforcement des infrastructures économiques et sociales.

Il a fait remarquer que l’investissement, l’accélération de la croissance et la création d’emplois constituent un défi aussi bien pour les pays développés que ceux en développement, ajoutant que leur réussite est tributaire de la promotion de l’investissement dans le cadre macroéconomique et de la poursuite des efforts d’amélioration du climat des affaires.

Pour sa part, le directeur des études et des prévisions financières (DEPF) au ministère de l’Économie et des Finances, Adil Hidane, a affirmé que la réalisation d’une croissance économique durable et la création d’emplois réels restent conditionnées par l’instauration d’un environnement propice et attractif à l’investissement, insistant sur le rôle central de l’investissement, qu’il soit public ou privé, national ou étranger, comme levier fondamental de production de richesse et de sa redistribution équitable.

Hidane a indiqué que le Maroc a accompli des avancées significatives dans l’amélioration du climat des affaires au cours des dernières années, grâce à la vision éclairée de SM le Roi. Le Royaume, a-t-il soutenu, a fait de l’amélioration du climat des affaires et du renforcement de l’attractivité de l’investissement une priorité nationale, à travers l’adoption de plusieurs réformes structurelles.

De son côté, l’économiste senior principal, Javier Diaz Cassou, qui représentait le bureau de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte, a salué les progrès socio-économiques notables réalisés par le Maroc au cours des dernières décennies, affirmant que le Royaume bénéficie désormais d’un intérêt croissant sur la scène internationale, en raison de ses avantages compétitifs réels, devenus plus visibles dans le contexte mondial actuel.

Le Maroc, a-t-il relevé, jouit d’un emplacement géographique stratégique, en plus de sa stabilité politique et de la continuité et convergence de ses politiques publiques, autant de facteurs qui le distinguent de nombreux autres pays.

D’après Cassou, le Royaume bénéficie également d’un cadre macroéconomique solide, qui soutient sa capacité à attirer les investissements et à favoriser une croissance durable.

Ce colloque national, organisé sous le thème « Investissement, emploi et transformation structurelle au Maroc : vers une nouvelle gouvernance territoriale intégrée », vise à créer un espace de réflexion collective, multidisciplinaire et interinstitutionnelle sur les liens entre investissement, emploi, gouvernance territoriale et qualification des compétences, à travers l’analyse des interactions entre politiques macroéconomiques, climat des affaires et dynamiques de l’emploi au Maroc, dans l’objectif d’éclairer les choix stratégiques en faveur d’une croissance inclusive et durable.