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Le Maroc poursuit ses efforts pour la décarbonation de son industrie et l’utilisation de l’hydrogène vert

Des conventions ont été conclues entre le ministère de l’industrie, celui de la transition énergétique et l’ONUDI. Une plateforme électronique rassemblant les zones industrielles et leurs caractéristiques est lancée.

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Le Maroc poursuit sa lancée dans la décarbonation de son industrie et dans sa transition énergétique. A ce titre, une convention conjointe a été signée entre le ministre de l’industrie, Ryad Mezzour, et l’ONUDI (l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel), à travers son directeur général Gerd Muller, portant sur le développement de partenariats Maroc-ONUDI dans les domaines de la décarbonation de l’industrie et de la promotion de l’économie circulaire pour renforcer la compétitivité de la plateforme industrielle du Maroc. Ce partenariat vient en soutien du Maroc dans ses engagements à faire face aux changements climatiques, en prévoyant l’abandon progressif des gaz de type hydrofluorocarbones (HFC), dans le secteur industriel, conformément à l’accord de Kigali. Le Maroc s’engage dans ce cadre à mettre en place une plateforme d’analyse industrielle qui comprend notamment des centres d’excellence intégrés. L’objectif est d’identifier et lancer des projets d’innovation numérique et des programmes de renforcement des capacités dans les domaines de la décarbonation industrielle, du transfert de technologie et de la production numérique avancée, du commerce international et de l’investissement.

A côté, une autre déclaration a été conclue entre le ministre de l’industrie, le DG de l’ONUDI et la ministre de la transition énergétique, Leila Benali. Il s’agit d’un partenariat pour le développement de l’utilisation de l’hydrogène vert, et ce, via la mise en place de clusters industriels de chaînes de valeur visant à contribuer à la décarbonation de l’industrie. « Ayant l’une des capacités de production les plus compétitives de la région » comme l’a qualifié M. Mezzour, ou encore « base arrière compétitive de l’hydrogène vert » comme l’a estimé Mme Benali, le pays dispose de plusieurs atouts en la matière. En tout cas, que ce soit pour cette énergie, ou le solaire, l’éolien, la biomasse, ou encore l’ammoniac vert, le pays a tout intérêt à développer ces énergies et à poursuivre ses efforts entrepris dans la mise en place de la stratégie du développement durable. La ministre de la transition énergétique a rappelé l’intense travail qui lie son ministère à celui de l’industrie, qui vise entre autres de doter toutes les zones industrielles d’énergie propre (800 MW en cours de négociation). D’ailleurs, la zone industrielle de Kénitra dispose déjà de 40 MW en la matière. S’en suivront celle de Tanger et de Casablanca. Alors que le Maroc accélère sa cadence, il y a urgence de revoir le volet législatif et de réformer la loi sur les énergies renouvelables qui, une fois adoptée, permettra, entre autres, de réduire le coût du KWh et de disposer de certificat d’origine.

En plus des signatures de ces déclarations, le coup d’envoi du portail marocain des zones industrielles a été donné. Il est développé par le ministère de l’industrie, en collaboration avec l’ONUDI, Millenium Challenge Corporation, l’Agence MCA-Morocco et l’ensemble des aménageurs développeurs du pays. Il s’agit d’une plateforme électronique https://industrial-estate.gov.ma, qui devra permettre aux investisseurs d’accéder aux différentes informations sur la disponibilité du foncier industriel, et ses caractéristiques, en termes notamment de superficie, de localisation, d’offre commerciale et de services offerts. Ainsi, le ministère sera doté d’un outil de suivi permanent, lui assurant l’évolution du foncier industriel. Ce qui devra l’aider à la prise de décision et l’élaboration de plans d’action, notamment en matière de planification et de gestion des infrastructures industrielles.

Notons que le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s’est entretenu, un peu plus tôt ce lundi, avec Gerd Müller. Cette rencontre a été l’occasion d’échanger au sujet de la coopération dense et diversifiée préalablement engagée entre le Maroc et l’ONUDI mais également d’approfondir et donner un nouvel élan au partenariat stratégique conclu en vue, pour le Maroc, de se positionner en tant que plateforme de transfert de technologie et de renforcer ses capacités dans le domaine industriel.

Cette réunion a été également une opportunité pour échanger et identifier les synergies additionnelles entre le Maroc et l’ONUDI, en support de la feuille de route industrielle du gouvernement et portant sur nombre de secteurs stratégiques, notamment l’agroalimentaire, l’e-commerce, l’industrie 4.0, l’économie circulaire, la gestion des déchets, l’énergie, les zones industrielles et la coopération Sud-Sud.

Com’ese

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