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IA, IoT, Big Data, robotique… Le Maroc, deuxième pays africain le mieux préparé aux technologies d’avant-garde
Le Maroc occupe la deuxième position, après l’Afrique du Sud, parmi les pays africains les mieux préparés à adopter les technologies d’avant-garde. Ces technologies seront essentielles à la transition vers une économie connectée et à faible émission de CO2.

Selon le « Frontier technologies readiness index », indice publié par la Cnuced qui couvre 17 technologies qui façonneront le monde de demain, dont l’IA, l’internet des objets et l’hydrogène vert, le Maroc (67e rang mondial) fait partie du trio africain en tête. Il se positionne juste après l’Afrique du Sud et devance l’Île Maurice(74e rang mondial). La Tunisie (75e) arrive après, suivie de l’Égypte (85e), la Libye (90e), la Namibie (92e), l’Algérie (103e), le Ghana (105e). Le Nigéria (106e rang mondial) ferme le Top 10 africain.
Cet indice évalue l’état de préparation de 170 pays à l’adoption de 17 technologies d’avant-garde, dont l’intelligence artificielle (IA), l’internet des objets, le big data, la blockchain, la 5G, l’impression 3D, la robotique, les drones, les véhicules électriques, l’édition génétique, les nanotechnologies et le solaire photovoltaïque sur la base de cinq indicateurs : déploiement des TIC, compétences, recherche et développement (R&D), niveau d’activité industrielle et accès au financement.
Ces indicateurs sont élaborés grâce à des données provenant entre autres de l’Union internationale des télécommunications, de la Banque mondiale, de l’Organisation internationale du travail et du Programme des Nations unies pour le développement.
Dans chaque indicateur, les pays étudiés sont notés sur une échelle allant de 0 à 1 point. Les notes sont ensuite agrégées à parts égales pour dégager un score global sur une échelle de notation qui va aussi de 0 à 1 point. Plus le score global d’un pays se rapproche de 1 point, plus le pays est considéré comme bien préparé à utiliser, adopter ou à s’adapter aux technologies d’avant-garde.
Avec un score de 0,65 point, l’Afrique du Sud occupe le premier rang en Afrique et le 52e rang mondial. La nation arc-en-ciel réalise ses meilleures performances dans les domaines de l’accès au financement des technologies d’avant-garde (27e position à l’échelle mondiale), grâce notamment à son système financier développé, et de la recherche & développement. (41e position à l’échelle mondiale).
Alors qu’aucun pays du continent ne figure dans le Top 50 mondial, l’indice montre qu’ils sont globalement les moins bien préparés à exploiter les technologies d’avant-garde et risquent de rater cette vague prometteuse de changements technologiques, en raison d’un intérêt politique insuffisant et d’un manque d’investissement ciblé dans le renforcement des capacités.
Pour rectifier le tir, la CNUCED appelle les gouvernements des pays africains et de l’ensemble des pays en développement à accroître d’urgence leurs investissements dans les infrastructures liées aux TIC ainsi que dans la recherche et le renforcement des compétences techniques. Elle estime également que les règles internationales en matière de commerce et de propriété intellectuelle devraient offrir plus de souplesse aux pays en développement pour qu’ils puissent profiter rapidement d’un transfert de technologies et mettre en place des politiques industrielles et d’innovation.
A l’échelle mondiale, les États-Unis restent le pays le mieux préparé aux technologies d’avant-garde, dont la valeur de marché devrait passer de 2500 milliards de dollars en 2023 à 16 400 milliards en 2033. Viennent ensuite la Suède, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, Singapour et la Suisse.
