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Financement de l’agriculture : La mobilisation du GCAM a contribué à la réussite de la stratégie agricole
Les réalisations du Groupe Crédit Agricole du Maroc sont largement satisfaisantes et dépassent même les objectifs. Le rôle du GCAM s’étend à l’accompagnement, à l’encadrement et au suivi.

Le Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM), en tant que partenaire historique de l’agriculture et du monde rural, constitue le bras financier du Plan Maroc Vert. Il accompagne, à cet effet, la concrétisation des projets pilier I et pilier II conformément aux plans verts régionaux et aux contrats-programmes des différentes filières. D’ailleurs, c’est le 1er établissement à avoir signé avec l’Etat une convention pour le financement du plan.Et le bilan de la contribution du GCAM à la réussite du PMV est satisfaisant aussi bien sur le plan quantitatif que qualitatif.
Rappelons d’abord que pour atteindre ces objectifs, le GCAM a complètement revu son organisation, ses outils d’intervention, ses produits et ses procédures pour les adapter à la vision des deux piliers du PMV. Il a donc procédé à l’analyse et à la segmentation des exploitations agricoles selon leurs besoins et a mobilisé des enveloppes budgétaires dédiées sur deux périodes différentes. En effet, sur les cinq premières années, de 2009 à 2013, le groupe s’est engagé sur une enveloppe budgétaire de 20 milliards de DH. Elle a été répartie entre les trois segments d’exploitations agricoles. Ainsi, 14 milliards de DH, soit 70% du budget global, ont été destinés aux exploitations agricoles éligibles au financement bancaire et qui passent directement par le CAM. Il s’agit donc essentiellement des agricultures faisant partie du Pilier I. En ce sens, la banque est intervenue d’une manière différenciée en fonction des caractéristiques des exploitations agricoles et ce, à travers un réseau d’agences dédié. Pour sa part, le budget alloué aux petites et moyennes exploitations agricoles s’appuyant principalement sur l’agriculture, a été fixé à 5 milliards de DH. Il concerne principalement celles qui ne répondent pas aux critères d’éligibilité du financement bancaire classique, mais qui, en même temps, ne sont pas classées dans la catégorie des agricultures nécessitant seulement un micro-crédit. Pour ce segment d’exploitations, le CAM a créé Tamwil El Fellah, filiale spécialisée dans le méso-crédit. Le milliard de DH restant est réservé aux micro-exploitations ne répondant pas aux normes de financement bancaire et s’appuyant principalement sur les activités para ou extra-agricoles génératrices de revenus. Il est, lui, desservi par la Fondation ARDI qui est aujourd’hui un vecteur de développement reconnu dans le milieu rural, puisque qu’elle est implantée dans les zones les plus défavorisées du Maroc et propose un financement adapté, tout en facilitant l’accès des populations démunies à des services sociaux de base.
In fine, ces trois canaux de financement mis en place permettent à tout projet agricole viable de trouver les ressources financières nécessaires en vue de développer leurs exploitations.
Très engagé dans sa politique de développement du secteur agricole, le GCAM a dépassé les objectifs qu’il s’est assignés. En effet, le cumul des crédits octroyés par le GCAM, pendant cette période, au profit de l’agriculture, l’agro-industrie et du monde rural, a largement dépassé les 24 milliards de DH. Ces décaissements ont concerné toutes les filières dans toutes les régions du pays. Ne s’arrêtant pas à mi-chemin, une seconde enveloppe de 25 milliards de DH a été mobilisée, entre 2014 et 2018, pour accompagner les nombreux projets destinés à la petite agriculture, aux agrégés, et à la poursuite de la dynamique des différentes filières de production dont les besoins en valorisation, transformation et commercialisation sont accompagnés par le groupe. Par ailleurs et compte tenu des difficultés du secteur du fait du retard pluviométrique enregistré pendant la campagne agricole 2015-2016, le GCAM a mobilisé une enveloppe budgétaire additionnelle de 5 milliards de DH.
Plusieurs conventions signées avec les acteurs du secteur agricole
Pour permettre un accompagnement approprié du PMV et des contrats-programmes par filière, le CAM a adopté une démarche de financement intégrée tenant compte des besoins de chaque filière en accompagnant tous ses maillons, à savoir la production, la transformation, le conditionnement et la commercialisation. Il a ainsi développé à destination du secteur agricole et agro-industriel une offre complète de produits et services par filière et par activité couvrant les besoins des opérateurs (agriculteurs, agrégateurs, agrégés, industriels de transformation de la production agricole…). Résultat : 36% des financements ont été débloqués en faveur de la filière des céréales et légumineuses, 34% au profit de la filière des fruits et légumes et 24% pour la filière du lait, viande rouge et aviculture, sans oublier la filière sucre et corps gras qui a accaparé 6% du montant total. A côté de cela, le groupe Crédit Agricole du Maroc a signé et actualisé des conventions de partenariat avec toutes les interprofessions et avec les acteurs économiques les plus importants pour accompagner la réalisation de l’ensemble des objectifs des contrats-programmes par filière et par région.
De même, il a instauré un dialogue permanent avec tous les acteurs et partenaires institutionnels et professionnels dans toutes les régions du pays à travers des tournées et rencontres régionales au cours desquelles les besoins des clients sont recensés et les solutions idoines apportées.
Il faut savoir que les réalisations du GCAM ne se limitent pas au volet lié au financement des projets seulement. L’expertise dont dispose GCAM en matière d’accompagnement, d’encadrement et de conseil sont mis au service des agriculteurs en particulier et du monde rural en général. Ainsi, pour les porteurs de projets, le CAM met à la disposition de ses clients, ses chargés de la clientèle agricole dispensant l’encadrement et le conseil concernant les aspects techniques, financiers, économiques, juridiques et réglementaire ainsi que l’appui à l’orientation aux aides financières de l’Etat et la sécurisation contre les risques climatiques. Un autre moyen d’accompagnement instauré par la banque réside dans la mise à la disposition de sa clientèle des «Guides de l’Investisseur» réalisés par les équipes du GCAM et ses ingénieurs agronomes et qui concernent, entre autres, le secteur phoénicicole, oléicole et amandier.
Par ailleurs, conscient de l’importance de l’aspect environnemental et du développement durable, le GCAM étend son appui à ces volets également. A ce titre, le groupe joue un rôle important dans la sensibilisation sur les questions d’économie de l’eau, d’efficacité énergétique, ainsi que la conversion vers une culture biologique. Rappelons, à ce titre, qu’il finance l’efficacité énergétique.
De même, le groupe a créé en 2011 une fondation entièrement dédiée au développement rural durable, dans le but d’aider l’agriculteur à générer des revenus supplémentaires par l’adoption de comportements respectueux des ressources naturelles. Cette filiale entièrement dédiée à apporter son assistance technique et financière à des projets d’intérêt général agit dans trois domaines stratégiques dont la professionnalisation d’activités économiques rurales durables ; la préservation des ressources naturelles et la promotion des énergies renouvelables ; et la protection de la biodiversité et l’adaptation aux changements climatiques.
[tabs][tab title = »Le groupe est sollicité en Afrique« ]L’efficacité du modèle GCAM en matière de soutien financier et d’accompagnement de l’agriculture, tous types et filières confondus, dans le cadre du Plan Maroc Vert n’est plus à prouver. Il lui a même permis de se distinguer auprès de plusieurs pays africains qui souhaitent dupliquer le même modèle. Le groupe est de ce fait de plus en plus sollicité par les pays dont le secteur agricole présente des similitudes avec l’agriculture marocaine. Ainsi, plusieurs accords et mémorandums d’entente ont été signés notamment avec le Rwanda (development Bank of Rwanda), la Tanzanie (Tanzanie Agriculture developement Bank), ainsi qu’avec l’Union interrégionale des caisses d’épargne et de crédit agricole mutuels à Madagascar, sans oublier le Sénégal, le Nigéria, le Ghana, la Zambie… L’objectif est de permettre un développement équilibré et inclusif de l’agriculture dans ces pays, à travers la promotion d’un système de financement et d’accompagnement adapté, en l’occurrence pour les petites exploitations agricoles.[/tab][/tabs]
