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Campagne agricole 2019-2020 : Akhannouch dévoile sa recette à Sidi-Kacem

Une pléthore de mesures transverses ont été prises pour accompagner la campagne agricole 2019-2020 lancée à Sidi-Kacem ce mardi 8 octobre.

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Akhannouch

C’est dans la province de Sidi-Kacem que le ministre de l’agriculture, Aziz Akhannouch, a choisi de donner le coup d’envoi de la campagne agricole 2019-2020. En présence de ses collaborateurs qui sont à la tête de plusieurs directions et entités autonomes relevant de son département ainsi que des représentants de professionnels, le leader du RNI a dévoilé les mesures d’accompagnement et d’incitations.

Semences, engrais, ressources hydriques, subventions…. Voici ce qu’il faut retenir des mesures prises par le ministère de l’agriculture.

Semences : 2,2 millions de quintaux à prix incitatifs

Comme à la veille du lancement de chaque campagne agricole, le ministère met à la disposition des agriculteurs un stock subventionné de semences. Cette année encore, pas moins de 2,2 millions de quintaux de semences sélectionnées à des prix incitatifs ont été alloués, à travers la commercialisation de semences à des prix de vente subventionnés. Dans le détail, celles-ci atteignent les 175 DH/quintal pour le blé tendre, 195 DH/quintal pour le blé dur et 345 DH/quintal pour l’orge.

Toujours dans le segment des semences, la capacité de stockage sera renforcée à travers l’exploitation du nouveau centre de stockage de Berkane et la location d’entrepôts privés. Le circuit de commercialisation sera également renforcé dans le cadre de contrats avec des distributeurs privés pour passer de 350 à 500 points de vente.

Pour ce qui des engrais, le marché sera approvisionné à hauteur de 680 000 tonnes, au même prix que la campagne précédente.

Pour une utilisation rationnelle et appropriée des engrais, il sera procédé à l’exploitation des cartes de fertilité des sols réalisées (8,7 millions d’hectares) avec un renforcement du conseil agricole.

En ce qui concerne les barrages à usage agricole, le taux de remplissage se situe à 45% contre 57% à la même période au titre de la campagne précédente. Compte tenu du déficit en eau, le ministère a attiré l’attention sur la nécessité de rationaliser les disponibilités en eau au niveau des périmètres irrigués et prévoit des actions de sensibilisation des agriculteurs.

A ce titre et parmi les autres mesures prises en matière d’irrigation, il y a lieu de citer la programmation d’une superficie de 487 000 hectares pour l’irrigation au niveau des grands périmètres dont 23% pour les céréales, mais pas que. Le département de l’agriculture a prévu la poursuite de la mise en œuvre du Programme national de l’économie d’eau d’irrigation (PNEEI) à travers la programmation de l’équipement des exploitations en système de goutte-à-goutte sur 50000 hectares supplémentaires, portant la superficie équipée à 635 000 hectares, et l’achèvement des travaux de modernisation du réseau de l’irrigation pour la reconversion collective en irrigation localisée sur une superficie de 120 000 hectares.

Autre mesure et non des moindres : la poursuite des travaux du programme national d’extension de l’irrigation sur une superficie de 85 000 hectares au niveau de l’aval des barrages réalisés ou programmés. Par ailleurs, il est prévu le renforcement de l’appui de l’Etat dans le cadre du Fonds de développement agricole (FDA) pour notamment l’acquisition de matériel agricole et l’encouragement des investissements dans le secteur à travers des aides pour l’équipement en systèmes économes en eau, l’intensification de la production, l’équipement et la création d’unités de valorisation et pour la promotion des exportations.
Dans le détail, le montant de subventions prévisionnel pour 2020 est de près de 3,91 milliards de dirhams (soit+1% par rapport à 2019) pour un investissement global de 8 milliards de dirhams.

En matière d’assurance agricole, de nouvelles dispositions seront prises en matière de déclaration des sinistres et de nouveaux produits seront développés pour les plantations.

Pour la question du financement, le Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM), a pris les dispositions financières et réglementaires nécessaires, à l’image des campagnes précédentes, pour répondre aux demandes de financement de la campagne agricole dans les meilleures conditions.

Un nouveau contrat-programme pour les fruits rouges

Pour le développement des filières de production, il est prévu la poursuite de la mise œuvre des 19 contrats-programmes conclus entre le gouvernement et les professionnels, la signature d’un contrat programme avec les professionnels de la filière fruits rouges et l’opérationnalisation de la loi sur les interprofessions agricoles.

Au programme également, la poursuite de la mise en œuvre des dispositions du contrat-programme des industries agro-alimentaires.

En matière de labellisation et de valorisation des produits biologiques, plusieurs actions sont programmées, se rapportant notamment à la préparation des textes d’application de loi relative aux Signes distinctifs d’origine et de qualité (SDOQ), l’accompagnement des producteurs, la formation et la sensibilisation.
Les efforts de protection phytosanitaire et de protection de la santé animale seront poursuivis et des opérations d’encadrement des agriculteurs menées à l’échelle de l’ensemble des filières de production. Notons enfin que de 2008 à 2018, sur un montant d’investissement de 14,7 milliards de dirhams, 91% ont porté sur l’irrigation et l’aménagement de l’espace agricole.

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[tab title= »La campagne 2018-2019 en chiffres  » id= » »]• 120 milliards de DH de valeur ajoutée agricole.

• 52 millions de quintaux de céréales, en baisse de 30% en comparaison avec une année moyenne (75 millions de quintaux).

• 2,62 millions de tonnes d’agrumes en hausse de 15% par rapport à la campagne précédente.

• 1,91 million de tonnes d’olives, soit une hausse de 22%.

• 4,46 millions de tonnes dans la filière sucrière, soit une hausse de 8%.

• 8 millions de tonnes dans la filière maraîchère.

• 603 000 tonnes de viandes rouges, en progression de 2%.

• 720 000 tonnes de viandes blanches et 6,6 milliards d’unités d’œufs de consommation, soit une progression de 4% et 5% respectivement.

•Hausse des exportations à hauteur de 7% pour les primeurs et 6% pour les agrumes.
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