Al Hoceima : Une halle halieutique de nouvelle génération pour moderniser la filière

La halle de nouvelle génération du port d’Al Hoceima a été inaugurée, mercredi, en présence de la Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, chargée de la Pêche maritime, Zakia Driouich.

Ce projet structurant, inauguré en présence également du gouverneur de la province, Hassan Zitouni, et de plusieurs responsables locaux, s’inscrit dans le cadre du programme national de mise à niveau des infrastructures halieutiques, mené par le Secrétariat d’État chargé de la Pêche Maritime, ainsi que de la stratégie nationale de modernisation du secteur halieutique et de promotion d’une pêche côtière durable.

Lancé par l’Office national des pêches (ONP), le projet vise à renforcer la compétitivité du port par la modernisation de ses infrastructures d’accueil, de traitement et de commercialisation des produits de la mer.

Cette nouvelle halle permettra également d’améliorer les conditions de travail des professionnels, tout en assurant une meilleure valorisation des produits débarqués, dans un environnement conforme aux normes d’hygiène, de qualité et de traçabilité.

Implantée sur une superficie de 1.200 m2, la halle est dotée de toutes les composantes nécessaires à une gestion moderne des flux halieutiques, y compris des espaces dédiés à l’identification, à l’exposition-vente et à l’expédition à température contrôlée.

Le projet, dont le coût global s’élève à 6,4 millions de dirhams (MDH), comprend également une chambre froide assurant le respect de la chaîne de froid, des locaux techniques et administratifs sur 160 m2, une unité de gestion des contenants normalisés (UGCN) de 140 m2, ainsi qu’une alimentation partielle par panneaux solaires, favorisant l’efficacité énergétique.

Dans une déclaration à la MAP, Mme Driouich a indiqué que cette halle de nouvelle génération s’inscrit dans une dynamique nationale de modernisation des marchés de première vente, soulignant que ces infrastructures sont progressivement mises à niveau afin de répondre aux normes de qualité et de valorisation des produits de la mer.

Elle a rappelé que le ministère est pleinement engagé dans le cadre du programme « Halieutis », lancé par SM le Roi Mohammed VI, qui vise à positionner le Maroc comme un hub de transformation halieutique à l’échelle régionale et internationale.

Mme Driouich a également précisé que le ministère prévoit de poursuivre le renforcement des infrastructures commerciales du port d’Al Hoceima, notamment par la création d’un nouveau marché de seconde vente, dans l’objectif d’améliorer les services liés à la pêche maritime et de mieux valoriser les ressources halieutiques.

À travers ce projet, le Secrétariat d’État chargé de la Pêche maritime réaffirme son engagement en faveur d’une valorisation durable et équitable de la production halieutique, grâce à une organisation logistique optimisée, une fluidité renforcée dans la commercialisation, et une préservation optimale de la qualité des produits, ce qui contribue à renforcer l’attractivité économique du port et de la région.

Ce projet illustre la volonté du Secrétariat d’Etat Chargé de la Pêche Maritime et ses différents partenaires pour soutenir la pêche artisanale et côtière, en la plaçant au cœur de la dynamique territoriale et économique du Royaume.

À noter que la circonscription maritime d’Al Hoceima a enregistré, en 2024, un volume de débarquements de 2.627 tonnes pour une valeur de 142,1 MDH, disposant d’une flotte active de 651 barques artisanales et 60 navires côtiers, et générant 2.697 emplois directs. Elle compte par ailleurs 6 coopératives de pêche, témoignant d’un tissu local structuré.

De même, les investissements réalisés à Al Hoceima entre 2010 et 2024 s’élèvent à plus de 460 MDH, permettant de moderniser les infrastructures de débarquement et de commercialisation (construction de VDP, fabrique de glace, contenants normalisés, caissons isothermes), de renforcer la traçabilité et le contrôle (VMS, RFID, certification), et de promouvoir l’innovation (sennes renforcées, appui à l’aquaculture).