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Santé : 8 705 cas de Sida diagnostiqués au Maroc depuis 1986

Près de 1 300 nouveaux cas déclarés en 2013. Le coût global du traitement des malades pris en charge s’élève à  21 MDH par an. L’écrasante majorité des personnes infectées sont éligibles au Ramed.

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Sida maroc 2014 11 28

L’Association de lutte contre le Sida (ALCS) organise, du 1er au 24 décembre, la 5e édition du Sidaction Maroc. Comme à l’accoutumée une soirée télévisée, le 19 décembre 2014, est programmée en direct sur 2M pour sensibiliser sur cette maladie qui reste une préoccupation. Depuis 1986, date du diagnostic du premier cas, à ce jour, 8 705 personnes ont été contaminées, dont 60% des cas diagnostiqués à un stade tardif. Les statistiques pour 2014 n’étant pas finalisées, l’ALCS signale qu’en  2013, 1 289 nouvelles infections ont été déclarées. Et de préciser que 50% des cas ont été notifiés entre 2009 et 2013. Selon Dr Hakima Himmich, présidente de l’ALCS, la moitié des personnes infectées sont des femmes. Elle fait aussi savoir que «les adultes jeunes, âgés de 15 à 35 ans représentent 51% des cas». Concernant la répartition géographique, trois régions regroupent 54 % des cas: la région de Souss Massa Draa avec 23%, Marrakech Haouz Tensift avec 19% et le Grand Casablanca avec 12%.

Le coût mensuel du traitement s’élève à 250 DH par personne

L’ALCS entend, dans le cadre de son programme 2014-2017, accorder la priorité aux populations les plus vulnérables en matière de prévention, à l’accès au traitement et à la mobilisation de ressources financières. Il faut en effet toujours plus de moyens même si le coût du traitement a considérablement baissé. Il est actuellement d’environ 250 DH par patient et par mois. Et ceci grâce au développement des médicaments génériques. Le nombre de personnes bénéficiant de ce traitement étant de 7038, le coût global de la trithérapie (l’association de trois médicaments antirétroviraux, prescrits à vie) est d’environ 21 MDH par an. Lorsque les patients développent des résistances et qu’il faut passer aux nouveaux médicaments non disponibles en génériques, le coût est de 15 000 à 25 000 DH/patient/mois. Au coût des trithérapies, il faut ajouter des médicaments qui parfois coûtent plus cher, les examens de laboratoires, les hospitalisations, etc.
Si le traitement est disponible, il reste beaucoup à faire en matière de prise en charge des patients. L’écrasante majorité des personnes infectées relèvent du Ramed. Les «sans-domicile fixe» sont couverts de droit par ce régime selon l’article 118 de la loi 65-00 relative à l’Amo. Toutefois, les modalités d’application n’étant toujours pas publiées, ces populations sont pour l’instant sans couverture. Sont exclues également les personnes qui ne peuvent pas fournir un certificat de résidence (parce qu’elles sont en colocation, ou parce que le propriétaire refuse de leur en délivrer). Il s’agit essentiellement des migrants subsahariens, des consommateurs de drogues et des péripatéticiens (hommes et femmes).