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Reprise des exportations dans le textile

Hausse des exportations sur tous les marchés de l’UE et sur les Etats-Unis.

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La déroute du textile en 2005 n’est assurément aujourd’hui qu’un mauvais rêve. En cette année 2006, les choses se présentent beaucoup mieux. Les exportations textiles, pour le premier semestre de l’année, se sont bien comportées. La confection, principale filière du secteur, a enregistré des exportations de l’ordre de 7,8 milliards de DH, soit une hausse de 12 % par rapport à la même période de 2005. La maille a elle aussi connu la même tendance, progressant de 9,6%, atteignant 2,8 milliards de DH.

En ce qui concerne les débouchés, en dehors du marché britannique, les exportations se sont appréciées dans toute l’Union européenne : +14% en Allemagne, +19% en Espagne, +10% pour l’Italie et la Belgique et +4% en France. Dans le même temps, le marché américain a gagné 28 %.

Les industriels reprennent confiance mais pensent déjà à l’après 2007
Cette embellie qui suit les inquiétudes du début d’année, le secteur la doit en partie au rétablissement des quotas sur les exportations chinoises en direction de l’UE pour 10 catégories de produits jusqu’à fin 2007, et sur les Etats-Unis pour 34 catégories de produits et ce jusqu’à 2008.
Pour autant, selon Karim Tazi, président de l’Amith (Association marocaine des industries textile et de l’habillement), les industriels du secteur «doivent rester vigilants et se préparer pour l’après 2007».
La remise en place des quotas n’est pas l’unique raison de la reprise des exportations marocaines car le secteur textile/habillement dispose d’autres atouts, notamment la proximité et le coût du travail. A titre d’exemple, Decathlon, qui avait quitté le Maroc il y a quelques années, fait aujourd’hui travailler environ 70 façonniers de la place.

Pour encourager d’autres grandes enseignes à venir, et surtout à rester au Maroc, l’Amith estime incontournable la mise en place de plateformes industrielles. Un projet intéressant les investisseurs étrangers, mais qui demeure pour l’instant tributaire du statut d’exportateur indirect toujours bloqué par le ministère des Finances.

Le secteur doit aussi poursuivre et activer son intégration en amont. A cet effet, 12 projets ont bénéficié, en 2005, du financement du Fonds Hassan II, pour un volume d’investissement global de 1,6 milliard de DH et 5 320 emplois créés. Pour le premier trimestre 2006, ce sont 9 projets permettant de créer près de 2 400 emplois qui ont été financés à hauteur de 1,9 milliard de DH.

La mise à niveau et la promotion sont aussi deux cartes que le secteur veut jouer. Malheureusement, déplore l’Amith, les entreprises ne suivent pas. Ce serait toujours les mêmes entreprises, environ une centaine sur les 800 membres de l’association, qui participent aux missions à l’étranger. Quant à la mise à niveau, hormis les grandes entreprises qui mènent les actions par leurs propres moyens, très peu de demandes sont formulées.

Com’ese

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