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Renseignement commercial : Questions à Amine Diouri, Responsable des études PME chez Inforisk

«Il est nécessaire d’avoir une boussole qui indique la route à suivre»

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Amine-Diouri

Amine Diouri Responsable des études PME chez Inforisk

La Vie éco : Quelle est la valeur ajoutée du renseignement commercial pour les entreprises ?

A l’heure où les délais Clients explosent d’année en année, et où les impayés sont la cause de défaillances en chaîne, particulièrement pour les TPME, il est nécessaire d’avoir une boussole qui indique la route à suivre. D’ailleurs, la fonction de Risk Manager se développe de plus en plus au sein des grandes entreprises mais aussi de PME d’une certaine taille. Avant, dans le cadre de notre démarche commerciale, on ne rencontrait que des DAF ou des D.G. Ces derniers ont compris que le process de sélection des partenaires commerciaux devait être professionnalisé et industrialisé, et utiliser des outils de sélection adéquats.

Quel type d’informations peut-on trouver sur une plateforme de renseignement commercial ?

Une plateforme de renseignement donne accès aux informations suivantes : informations signalétiques (dénomination, adresse, n°RC, activité), financières, juridiques (noms des dirigeants & associés, répartition du capital) et judiciaires (redressement ou liquidation judiciaire). Elle consolide, via sa base de données, l’ensemble des informations sur la totalité des entreprises marocaines, informations qui seront par la suite constamment réactualisées pour l’ensemble de la base. Cela permettra de calculer des ratios sectoriels (délais clients, taux de marge, niveau de fonds propres ou de dettes…), qui est également une information essentielle en elle-même et permet à l’entreprise de se positionner par rapport à son secteur d’activité. En revanche, le renseignement commercial ne donne pas d’information sur le comportement de paiement des sociétés par rapport aux banques : cela relève du Crédit Bureau et seul le système bancaire a accès à cette information.

Quelles tendances anticipez-vous pour le marché du renseignement dans les années futures ?

Le renseignement commercial est à la confluence de 2 tendances lourdes : le Big Data, c’est-à-dire l’immense étendue de données qui nous entoure, et le Digital. L’objectif de ce métier est de collecter et de traiter l’information utile pour le client pour que lui-même n’ait pas à la chercher. Cette information doit être présentée sur une plateforme intelligente, telle que la plateforme Analytix d’Inforisk, capable de gérer le flux quotidien de nouvelles informations. Mais, demain, il n’est pas certain que nous fassions notre métier de la même façon. Nous devrons certainement apporter encore plus de valeur ajoutée. Si on regarde des marchés plus matures, on se rend compte que l’ADN des sociétés de renseignement commercial a muté vers de nouvelles tendances comme le Smart Data. De plus en plus de données à traiter et de moins en moins de temps pour tirer la substantifique moelle de ces données et la transformer en information utile et intelligente pour le décideur, telle est la problématique des entreprises aujourd’hui.