Affaires
Regus développe un modèle de pépinière d’entreprises
La société vise à assister stratégiquement et financièrement les projets qui naissent au sein de nos locaux. Elle compte s’étendre à d’autres villes, notamment Mohammédia, Marrakech et Tanger. Sa présence à Casablanca sera consolidée par l’ouverture de trois nouveaux centres, un autre le sera à Rabat.

Regus, leader mondial des espaces de travail flexibles, a entamé la mise en œuvre de son plan de développement stratégique axé sur l’acquisition et la création de nouveaux centres d’affaires d’hébergement des entreprises et d’espaces de coworking. Présente au Maroc depuis plusieurs années et concentrant ses points de présence (15 centres) sur les villes de Casablanca et de Rabat, la filiale du géant International Workplace Group (IWG) entend ainsi s’étendre sur d’autres villes du Royaume, notamment Mohammédia, Marrakech et Tanger. Elle entend aussi renforcer sa présence sur la capitale économique en y ouvrant trois nouveaux centres, en plus d’un supplémentaire sur la ville de Rabat. Chaque espace de coworking s’étendra sur 1000 m² au minimum, et nécessitera des investissements de l’ordre de 500 000 euros (près de 5,45 millions de DH).
Tirant les enseignements des conclusions d’une enquête réalisée par ses soins sur l’ensemble de la région du Maghreb, Regus part du principe que 61% des dirigeants d’entreprises travaillent en dehors de leurs locaux, et que 64% d’entre eux attribuent la hausse de leurs chiffres d’affaires à la flexibilité du travail et la mise à profit d’espaces de coworking. Elle confirme par là même l’engouement que connaît le secteur depuis 2014, qui a vu naître plusieurs centres offrant chacun des avantages propres.
Des événements pour encourager le networking
Ceci étant, Regus compte sur son business modèle pour se démarquer de la concurrence. Tarek Abou-Zeinab, le directeur Afrique, explique à La Vie éco que le coworking, dans sa forme simple, ne répond plus aux exigences des entrepreneurs et des multinationales. Ces derniers réclament plus de flexibilité sur les formules et les durées, et attendent de ces espaces un rapprochement stratégique entre leurs intérêts et ceux de leurs colocataires. «C’est la raison pour laquelle nous avons développé un modèle de pépinière, qui vise à assister stratégiquement et financièrement les projets qui naissent au sein de nos locaux».
M. Abou-Zeinab compte également sur l’organisation d’événements favorisant le networking, qui se tiendront de manière régulière, dans le but de mettre ses locataires en contact avec les partenaires du groupe : business angels, fonds d’investissement, sociétés de financement, cabinets de fiduciaire, cabinets d’ingénierie et d’architecture, etc. A terme, Regus ambitionne d’aider à la création de sociétés leaders sur leurs marchés respectifs, qui deviendront partenaires à leur tour, et qui seront enclines à proposer leur assistance aux entreprises nouvellement créées. «Ce que nous visons à mettre en place de manière systématique, c’est un écosystème efficace formé de nos locataires, start-up et multinationales, qui interagissent de manière naturelle et privilégiée», confie Abou-Zeinab.

Trois questions à Tarek Abou-Zeinab
Directeur Afrique de Regus
