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Ramed : 900 000 cartes délivrées à  fin 2012

D’après le bilan du ministère de la santé, 78% des détenteurs de cartes sont des pauvres absolus et 22% des pauvres relatifs. Environ 600 000 personnes ont bénéficié des prestations médicales. Le coût d’une prestation varie de 200 DH à  7 000 DH.

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RAMED sante MAROC 2013 03 04

Ils sont de plus en plus nombreux à adhérer au Régime d’assistance médicale pour les économiquement démunis (Ramed). Selon le ministère de la santé, plus de 900 000 cartes ont été distribuées par l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM). Ce chiffre arrêté fin décembre 2012 représente 31% des demandes d’éligibilité déposées depuis le démarrage du régime en 2010. Le ministère précise que 78% de ces cartes sont attribuées à des pauvres absolus et 22% à des bénéficiaires dits vulnérables (les pauvres relatifs). Il ajoute que 53% des cartes ont été octroyées dans les villes alors que 47% l’ont été en milieu rural. Ce taux doit être, de l’avis de certains observateurs, amélioré grâce à des actions de communication et de sensibilisation mises en place par les pouvoirs publics.

Le taux de réalisation varie de 20% à 100% selon les différentes régions, expliquent les responsables du ministère de la santé qui soulignent que «dans plusieurs régions, l’ensemble des demandes ont été traitées». Le nombre global de bénéficiaires de prestations s’élève aujourd’hui à 590 000 personnes dont 280 000 porteurs de récépissés et 310 000 titulaires de cartes. Il est à rappeler que la carte est octroyée dans un délai de trois mois après la date de dépôt de la demande. Mais durant cette période, les personnes concernées peuvent bénéficier des prestations du Ramed sur présentation du récépissé. En cas d’urgence, les patients potentiellement bénéficiaires du régime d’assistance peuvent accéder aux soins et déposer une demande de carte par la suite. Cette facilité est accordée par le ministère afin d’éviter l’exclusion des personnes démunies n’ayant pas encore entrepris les démarches nécessaires. D’après le bilan ministériel, les prestations dispensées comprennent tous les soins disponibles dans les hôpitaux locaux, provinciaux, régionaux et universitaires. Il s’agit aussi bien des soins ambulatoires que les traitements des affections de longue durée et les affections coûteuses.

3 milliards de DH ont été dépensés en 2012

Le détail des coûts n’est pas communiqué, mais l’on retiendra, selon des sources hospitalières, que les factures établies vont de 200 DH pour une consultation à 7 000 DH pour des interventions chirurgicales. De même, le montant global des dépenses n’est pas rendu public. Toutefois, le ministère souligne que le budget du régime a atteint 3 milliards de DH en 2012. Un peu plus que les 2,7 milliards de DH qui sont ressortis de l’étude actuarielle de 2007.

Les ressources du Ramed proviennent du Budget de l’Etat et des collectivités locales à hauteur de 75%. Le reste est constitué de la contribution des bénéficiaires qui est de 120 DH annuellement par personne composant le ménage, dans la limite de 600 DH par ménage de pauvres relatifs. Pour la population des pauvres absolus, la contribution est de 40 DH par personne et est versée par les collectivités locales.

Pour pérenniser le régime, l’Etat prévoit d’affecter au financement une partie des ressources du Fonds de cohésion sociale créé dans le cadre de la Loi de finances 2013.

Par ailleurs, le ministère de la santé a procédé, comme prévu au départ, à la correction et à l’amélioration du fonctionnement du Ramed. Ainsi, lors de la phase de démarrage du régime, il a procédé, d’une part, à l’établissement d’un état des lieux des structures, des équipements et des ressources humaines et financières existantes, et, d’autre part, au renforcement du dispositif de prise en charge relative aux affections de longue durée et des affections coûteuses au profit des bénéficiaires du Ramed. Au cours de l’année 2012, le ministère a réorganisé l’accueil des patients, renforcé la qualité des services et priorisé les structures nécessitant une mise à niveau. Enfin, dans le plan d’action 2012-2016, il est prévu, dans une phase dite de consolidation, de travailler sur les mécanismes de coordination, de gestion et de financement du régime. Celui-ci concerne, rappelons-le, une population de 8,5 millions de personnes en plus de 160 000 personnes éligibles de droit, notamment les pensionnaires des établissements de bienfaisance et pénitentiaires, des hospices, des orphelinats ainsi que les sans- domicile fixe. Selon un scénario optimiste du ministère de la santé, le nombre des bénéficiaires devrait descendre à 5 millions suite à l’amélioration du niveau de vie.

Com’ese

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