Affaires
Radioscopie des filières bio au Maroc et en Afrique
Cet ouvrage écrit par Slim Kabbaj et Si Bennasseur Alaoui est basé sur des recherches scientifiques à travers le monde et des enquêtes de terrain menées au Maroc.

Produire sans pesticides, c’est possible. Slim Kabbaj, professeur et membre de la Commission nationale du bio, et Si Bennasseur Alaoui, docteur en sciences agronomiques à l’IAV Hassan II, démontrent, dans leur livre publié récemment, comment produire de bonnes récoltes de produits de qualité sans utiliser de produits toxiques. Soit l’agriculture biologique.
S’adressant à la fois aux consommateurs et à tous les acteurs actuels et potentiels du bio, cet ouvrage, basé sur des recherches scientifiques à travers le monde et des enquêtes de terrain menées au Maroc, souligne ainsi les bienfaits de l’agriculture bio: préservation de la santé des consommateurs et préservation de l’environnement.
Au Maroc, l’agriculture bio a commencé dans le cadre d’initiatives individuelles à la fin des années 80, mais par la suite le pays s’est lancé dans le développement de la filière afin de permettre aux acteurs de produire en générant une forte valeur ajoutée sur le marché intérieur et extérieur.
Cet ouvrage traite de la genèse de l’agriculture bio ainsi que de sa réglementation à travers le monde. Sont abordés également les spécificités de cette agriculture pour l’Afrique et le Maroc, les processus de conversion vers le bio ainsi que les défis que cela représente aussi bien chez nous que dans les pays d’Afrique. Ce livre arrive à point nommé, soit à un moment où dans les pays du Sud se posent des questions sur les promesses de l’agriculture bio, sur le savoir-faire par les pays ainsi que sur les nouvelles tendances de consommation alimentaire. Selon les co-auteurs, il s’agit d’aider les consommateurs et les professionnels à une prise de conscience vis-à-vis des atouts du bio et de l’amélioration des conditions de vie des agriculteurs et autres éleveurs. Ils ambitionnent aussi de démontrer comment cette filière permet d’aller du «champ à l’assiette».
