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Promotion des talents féminins en Afrique : L’Oréal et Engie veulent être à l’avant-garde
Les programmes mis en place par des multinationales dans plusieurs pays d’Afrique sont destinés à lutter contre les inégalités et améliorer le quotidien des femmes africaines. La garantie de leurs droits est un vecteur du développement économique du continent africain.
Quand les femmes se lancent dans une activité économique, celle-ci profite à tout leur entourage et améliore leurs conditions de vie. C’est pour cela que plusieurs entreprises internationales s’impliquent dans l’emploi féminin. «Nous avons beaucoup de projets pour accompagner les femmes en vue de leur autonomie financière. Pour le groupe L’Oréal, il s’agit d’une réelle transformation économique qui permettra une amélioration de la vie des femmes, en particulier en milieu rural, aussi bien au Maroc que dans d’autres pays africains», explique Alexandra Palt, directeur général de la Fondation L’Oréal. Et la cause des femmes est également une affaire d’hommes. Bruno Bensasson, directeur général d’Engie Afrique, affirme l’engagement de son entreprise auprès des femmes.
Ces deux responsables ont souligné, lors du Women In Africa qui s’est tenu du 25 au 27 septembre, l’importance du rôle des femmes dans le développement économique et social dans le continent africain. Et pour soutenir les initiatives féminines et l’emploi féminin, le groupe L’Oréal tout comme Engie, chacun dans son domaine, ont mis en place des programmes déterminés pour améliorer le quotidien de ces femmes.
Le groupe Engie, depuis longtemps et en dehors de l’Afrique, œuvre pour la promotion des femmes. «Aujourd’hui, 60% des membres de notre conseil d’administration sont des femmes et en Afrique dans nos équipes une place importante est accordée aux femmes», avance Bruno Bensasson.
L’engagement des deux entreprises se fait via des programmes et des actions précises visant une autonomie financière et sociale. Ce pourquoi les actions que L’Oréal mène en Afrique sont axées sur l’économie sociale et solidaire. Ainsi, selon Mme Palt, le groupe soutient le développement des activités économiques en apprenant aux femmes à gérer une activité et en les sensibilisant au développement durable. Et de citer le programme «Argane Durable» mené avec six coopératives de femmes dans le sud-ouest du Maroc productrices d’huile d’argane. Laquelle est rachetée par le groupe pour la fabrication de ses produits. Ce qui permet une rentrée d’argent pour ces femmes qui sont dans le besoin et répond aux enjeux environnementaux et à la stratégie de la responsabilité sociale de L’Oréal.
Des programmes par les femmes et pour les femmes…
L’objectif du groupe étant de travailler avec des matières sources d’origine, un programme similaire a été mis en place dans la région de l’Atlas avec des coopératives productrices de safran désormais utilisé par des grandes marques de cosmétiques. Par ailleurs, de grandes marques sont partenaires de L’Oréal, comme Armani avec son programme «Aqua For Life» qui a facilité l’accès à l’eau dans plusieurs villages et donc facilité les conditions de vie des femmes.
Engie Afrique a mené, pour sa part, à côté des grands projets énergétiques (Centrale de Tarfaya, ou encore la centrale thermique de Safi), des projets de micro-réseaux pour l’électrification des ménages. «L’accès à l’électricité permet une meilleure qualité de vie de ces femmes, notamment en matière d’éclairage et de cuisson via un équipement en articles électroménagers. Ces projets permettent également aux femmes de travailler chez elles et d’avoir donc une activité génératrice de revenus», explique Bruno Bensasson. Et d’ajouter: «En sus des investissements à gros budgets et des grands projets, il y a la mise en place de réseaux de micro-activités qui permettent l’amélioration de la vie des populations locales des régions concernées et une implication des femmes dans le développement économique de ces régions. C’est notre but également dans d’autres pays de l’Afrique subsaharienne».
L’augmentation des revenus de cette population féminine leur donne la possibilité de s’organiser autrement, de bénéficier d’un système de protection de santé, de cours d’alphabétisation et de scolarisation des petites filles. Mais, selon Alexandra Palt, «il ne s’agit pas de cantonner les femmes dans une économie sociale et solidaire impactant la vie de famille et l’entourage, il faut également que les femmes soient présentes en politique et dans des postes à responsabilités».
Alexandra Palt, tout comme Bruno Bensasson, ont souligné, dans leurs interventions respectives, que la promotion de la femme et la garantie de ses droits sont les vecteurs du développement économique du continent africain.