Plan Maroc Vert : Dix ans de transformation

2008-2018. Le Plan Maroc Vert fête ses dix ans. Huit, neuf, si l’on tient compte du début de sa mise en œuvre. En réalité, ce timing n’est pas le plus important, c’est plutôt la dynamique qu’il a enclenchée. A l’origine, l’idée était en effet de poser les jalons d’une agriculture résiliente, productive et rémunératrice pour les agriculteurs, petits et grands. Il s’agissait aussi de bâtir un amont performant pour alimenter une industrie agroalimentaire de premier rang, en mesure d’assurer les besoins domestiques et d’exporter partout dans le monde. A l’heure du bilan, on peut dire que beaucoup a été fait. La production de toutes les filières est sur une trajectoire ascendante. Les producteurs et industriels sont davantage impliqués à travers les contrats programmes. Dans la petite agriculture, les producteurs sont soutenus par l’Etat et des filières génératrices de revenus, les produits du terroir plus particulièrement, ont éclos.

Donc tout va pour le mieux par rapport aux années d’avant 2000, peut-on dire. Mais rien n’est définitivement acquis. Il convient alors de poursuivre les efforts pour corriger les lacunes, consolider les résultats, donner une impulsion aux filières et professions qui peinent à suivre le rythme de la transformation, mieux organiser l’aval pour augmenter la valeur ajoutée et élargir les débouchés à l’étranger de sorte à améliorer le solde de la balance alimentaire et, in fine, celui de la balance commerciale.

Pour ainsi dire, 2018 ne sonne pas la fin du PMV. Cette stratégie est une ligne directrice que les producteurs et les industriels, chacun dans son métier et sa fédération professionnelle, doivent continuer à suivre sous l’impulsion de l’Etat pour que dans les prochaines années le Maroc puisse jouer dans la cour des grands.

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