Affaires
Plaidoyer pour un partenariat plus solide entre les pays de la zone Atlantique
Démocratie et bonne gouvernance, des préoccupations majeures dans les pays du Sud. Sécurité, énergie, immigration, gestion des villes, éducation, santé, démocratie…, plusieurs thèmes ont été discutés.

C’est tout un aréopage de personnalités, dont des anciens présidents, premiers ministres, ministres et ambassadeurs de 45 pays, en plus de hauts cadres d’institutions multinationales et nationales, qui a répondu présent à la 3e édition d’Atlantic Dialogues organisée du 23 au 26 octobre à Marrakech par German Marshall Fund des Etats-Unis (GMF) et OCP Policy Center. Cette rencontre, tout comme les précédentes, s’inscrit dans le cadre de l’instauration d’une plateforme de coopération transatlantique afin de parvenir à tisser des relations élargies de confiance entre les différents pays riverains de l’océan Atlantique, ont souligné, en substance, Karen Donfried et Karim El Aynaoui, respectivement présidente du German Marshall Fund et DG d’OCP Policy Center. A l’évidence, il s’agit d’œuvrer pour le renforcement des relations, en particulier économiques et politiques en vue de créer une zone de prospérité dans cette partie du monde. C’est même une exigence si l’on veut parer à toute situation pernicieuse. Youssef Amrani, chargé de mission auprès du Cabinet royal, semble partager ce constat, en précisant que «nous partageons les mêmes valeurs mais également les mêmes menaces».
La démocratie, un rempartcontre l’extrémisme
Mais comment faciliter la convergence des intérêts et jeter les bases d’un partenariat transatlantique quand on sait que les intérêts sont parfois divergents, voire antagonistes, et que les écarts entre les économies, d’une région à l’autre, sont profonds. C’est à cette quête de solutions que se sont exercés les différents intervenants qui se sont employés à partager leurs expériences, échecs ou réussites. Sécurité, énergie, corruption, immigration, gestion des villes, éducation, santé, démocratie, gouvernance mondiale, place de la femme et des jeunes dans la société…, de nombreux sujets ont été disséqués.
Il est évident, d’après les constats des uns et des autres, qu’il reste encore beaucoup à faire, surtout dans les pays du Sud, et particulièrement sur le continent africain. A cet égard, il a été réitéré que la bonne gouvernance est une condition nodale pour aller de l’avant. En soulignant qu’il «n’y a pas d’alternative à la démocratie», l’ancien président du Nigéria, Olusegun Obasanjo, a bien pris la mesure de cette préoccupation partagée par toutes les populations. Pour avoir dirigé ce pays, aujourd’hui secoué par une organisation terroriste, pendant 8 ans, il sait parfaitement que cette démocratie est à la base de la bonne gestion et d’un développement plus harmonieux d’un pays et, in fine, constitue un rempart contre les extrémismes.
