Affaires
Ordinateurs : le fixe entraîne le marché dans sa chute
A fin juin, 66 393 ordinateurs fixes et 125 318 portables ont été importés au Maroc. Les ventes de fixes ont nettement chuté entre les deux premiers trimestres. Les tablettes grignotent des parts de marché.
Chaque année, les ordinateurs perdent un peu plus de terrain sur le juteux marché des produits high-tech. L’année 2013 ne fera pas exception. A fin juin, 191 711 unités d’ordinateurs fixes et portables ont été importées, et donc vendues au Maroc, d’après les chiffres fournis par le cabinet IDC. En comparant les deux premiers trimestres, la demande semble se tasser. Les ventes d’ordinateurs fixes ont chuté de 43% d’un trimestre à l’autre, passant de 42315 à 20 078 unités. Au total, 66393 pièces ont été commercialisées au premier semestre, dont 63 169 desktops traditionnels, 2478 all-in-one et 746 desktop workstations. Sur la même période, le segment des portables a par contre progressé de 34,6% : 71 899 unités ont trouvé preneurs durant la seconde moitié du premier semestre contre 53 419 au cours de la première. En tout, il s’en est écoulé 125 318 sur les six premiers mois de l’année, et ce, malgré la brutale régression des ventes des mini-notebooks (ou netbooks) de 49% entre les deux premiers trimestres de l’année. Pour les six premiers mois, 10 647 unités on été commercialisées, dont 7 051 pour les trois premiers. Face au succès des tablettes, les constructeurs ont d’ailleurs abandonné la production de ces mini-ordinateurs.
Le «no-name» booste le marché des tablettes
Le mois de septembre, avec les opérations «back to school», ne sauvera pas la mise puisque les professionnels s’attendent à une baisse de leurs ventes qui étaient en stagnation au deuxième trimestre comparé au premier (+0,3%, tous produits confondus). «Le deuxième semestre ne compensera pas un premier semestre médiocre», affirme Anas Benjelloun, directeur marketing chez Disway, leader de la distribution de produits informatiques au Maroc. Même si le suivi des importations des tablettes n’est pas encore pris en compte par le cabinet IDC –il le sera prochainement–, les distributeurs s’attendent déjà à une forte progression de ce marché. «En 2013, nous estimons qu’il va se vendre entre 40 000 et 50 000 unités de tablettes sur tout le Maroc. Pour 2014, nous nous attendons à ce que ce chiffre soit multiplié par 2», explique M. Benjelloun. «Le marché est surtout conduit par les tablettes bas de gamme. On observe clairement une population de primo-accédants qui peuvent aujourd’hui acheter de l’entrée de gamme», conclut-il. A partir de 600 DH, il est en effet possible d’acquérir une tablette, certes de qualité douteuse, «no-name», donc sans marque, quand une meilleure qualité se négocie au minimum à 1500 DH.