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Affaires

Omra de Ramadan : risque de conflit entre les pèlerins et leurs agences de voyages

Le problème de réduction de la durée de l’Omra se pose pour ceux qui ont déjà  acheté de longs séjours. Rien n’a été annoncé officiellement, mais des changements au niveau de l’octroi du visa sont révélateurs de la décision saoudienne.

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pelerins Omra Maroc 2013 06 14

L es Marocains qui sont habitués à passer Ramadan aux Lieux saints doivent cette année revoir leur programme. Fidèles à leur méthode, c’est-à-dire sans rien annoncer de manière officielle, les autorités saoudiennes auraient décidé de réduire la durée de séjour de l’Omra à 15 jours au lieu de quatre à cinq semaines. La nouvelle a commencé à circuler, alors qu’on est à un mois du début de Ramadan, ce qui risque de poser de sérieux problèmes entre les pèlerins qui ont déjà acheté un long séjour (transport, hébergement…) et leurs agences de voyages. Et comme il s’agit d’une opération purement commerciale, ni le ministère du tourisme, ni celui des habous ne pourraient s’en mêler.

Les agences de voyages et les compagnies aériennes pourraient tirer profit de la décision

Si donc rien d’officiel n’a été annoncé, tout porte à croire que les autorités saoudiennes sont en train de réorganiser leur tourisme religieux pour en faire une manne encore plus importante. En effet, des modifications de taille ont été opérées pour l’octroi des visas à l’occasion de l’Omra. Par exemple, un pèlerin est tenu de voyager dans les 15 jours qui suivent l’obtention de son visa, alors qu’auparavant le délai était d’un mois. Il devra donc voyager plus tôt que prévu et revenir plus tôt.

Une telle décision risque de créer un encombrement au niveau du portail internet dédié au dépôt des dossiers de visa, estime un voyagiste, habitué à organiser l’Omra. Il présume que les autorités saoudiennes ne veulent plus de ces touristes, toutes origines confondues, qui séjournent plusieurs semaines dans leur pays sans beaucoup dépenser. Donc, au lieu d’un pèlerin qui reste pendant 45 jours, elles pourraient en accueillir trois à raison de 2 semaines chacun.
Une fois le système bien en place, aussi bien les agences de voyages marocaines que leurs homologues saoudiennes y trouveront leur compte, car elles vont multiplier le nombre de leurs clients par trois, en organisant l’opération pour plusieurs groupes. On imagine aisément le profit que peuvent en tirer les compagnies aériennes car elles pourront faire des allers retours rentables durant toute la période. Affaire à suivre.